vestiges - yukim lyrics
[couplet 1 : mikado]
ces temps*ci, j’ai le moral en dents de scie
donc si parfois j’te réponds pas, c’est que j’me sens triste
j’suis pensif, et ce de manière intensive
j’aspire à une vie de bohème mais pour l’instant ça fait…
des semaines que j’suis enfermé derrière les remparts d’ma maison
dépression s’est tissée comme une toile d’araignée au plafond
oisiveté récurrente, l’ennui est palpable
je m’occupe comme j’peux mais la situation est intenable
j’suis instable, c’est p’t*être pour ça que mon mal*être perdure
que j’passe mon temps à me plaindre, à trouver la vie hyper dure
que j’ai peu d’énergie dans l’moteur et que j’cale si vite
que comme un lithopédion tous mes rêves se calcifient
volets fermés, en osmose avec l’obscurité
j’veille jusqu’à très tard, mon horloge interne est déréglée
entre deux games, j’écris des textes sur mon tel’
éternel insatisfait, j’appuie tout l’temps sur la touche del’
perfectionnisme compulsif, ça m’empêche d’être productif
d’être lucide, j’m’entête sur l’sens des mots et sur le choix des rimes
j’aimerais colmater toutes mes failles, effacer tous mes files
repartir de zéro sans me prendre la tête sur des petits détails
cette année devait être radieuse au final j’ai stagné
toutes mes ambitions sont restées au fond du coffre à jouet
j’ai beaucoup trop gambergé, constante hésitation
manque d’idées et de motivation, j’ai failli à la mission
désormais, j’dois m’donner les moyens, passer à l’action
objectif numéro 1 : pouvoir vivre de ma passion
pouvoir m’épanouir et ainsi rendre fière maman
après ça j’pourrais mourir tranquille, rejoindre le firmament
[couplet 2 : satori]
le vent souffle sur le rivage
hélichryses modestes sur la dune, immortelles éphémères
et l’immensité d’la mer m’rappelle que rien ne restera de ce qu’on a gravé dans le marbre
nos grandes villes retourneront à la terre
assis ensemble, j’contemple l’éternité entre chaque petit grain d’sable
il n’y a rien que je puisse faire, si ce n’est
démonter pierre par pierre le château qu’j’ai construit
j’les r’garde s’entretuer
mais j’n’ai pas l’courage de partir
attends, attends
tu t’souviens d’nos envies d’prendre le large ?
j’traine ma carcasse dans les rues de mon enfance
derrière ma caméra j’documente un monde qui s’efface
et j’apprends chaque jour à m’faire un p’tit peu plus confiance
désormais
j’veux aller là où l’homme n’a pas tracé de ligne
n’a pas gravé son nom
n’a pas rendu de compte
là où le vent balaye les vastes plaines des croyances
gomme les écrits
et tranche l’espérance
là où les mains vides je me rendrai un jour
là où il n’y que le silence
de la vie et de la mort
depuis toujours et à jamais
rassuré par l’temps qui passe
quand j’m’en remets à dieu
tes craintes, t’inquiète
on en fera quelque chose de radieux
rassuré par l’temps qui passe
quand j’laisse advenir les nuages
impermanence
de chaque mot de chaque phrase
de chaque rayon qui fend l’azur
vestiges
ils veulent déjà repartir
laissez*moi profiter d’la vue
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