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scroll - yoshi di original lyrics

[paroles de “scroll”]

[intro]
(le réveil sonne, putain d’téléphone, le réveil sonne, putain d’téléphone
le réveil sonne, putain d’téléphone, le réveil sonne, putain d’téléphone, merde)

[couplet 1]
le réveil sonne, putain d’téléphone
chaque jour, c’est toi qui me lèves, donc je te déteste, pourquoi tu t’étonnes ?
et ce quelle que soit la sonnerie choisie
car elle marquera le terme d’une autre pauvre nuit moisie, comme d’hab’
j’ouvre un œil puis active les données
pour moi, pas d’p’tit*déjeuner, non, c’est parti, j’vais bosser car
s’affichent des rappels de l’agenda, des trucs importants
(mais, pourtant) c’est sur ce putain d’écran que je vais perdre tout c’temps (merde)
j’y vois steph curry qu’enchaîne quatre trois*points (puis)
une vidéo de l’ina d’l’émission d’jacques martin (puis)
“la nouvelle star du rap” mais qui rappe pas bien (bref)
je perds une heure sur facebook comme chaque matin

[refrain 1]
car je scroll, scroll, scroll matinalement
sur cet écran tactile qui, sous mon doigt, kidnappe le temps
oui, je scroll, scroll, scroll machinalement
mate des statues faites en caca par un artiste allemand (“stylé”)
scroll, scroll de plus en plus rapidement
scroll, scroll, j’le fais quasi frénétiquement
scroll, scroll, répétant sans cesse ce même mouvement
(scroll) perdre mon temps, j’le fais tout l’temps
[pont]
(scroll, scroll, scroll)
“allez, un p’tit fé*ca’ et au boulot
oh mais quelle est cette nouvelle notification inutile ? voyons voir”

[couplet 2]
je sais qu’on est des milliards à avoir ce même vice
et que les minutes qui deviennent des heures, ça va quand même vite (bah ouais)
j’interromps tout c’que j’fais quand mon téléphone vibre
donc j’aurais du mal à crier que j’suis un homme libre (non)
car on y passe de plus en plus de temps
et, pourtant, on zappe si vite qu’on en retient de moins en moins (hun*hun)
tout est propice à mettre la tête dedans
c’est navrant mais tu t’rappelles souvent de rien l’lendemain
perso’, j’ai déjà du mal à faire mes trucs et avancer
mais je scroll la vie des autres pour, à la mienne, ne pas penser
facebook, instagram m’ont matrixé
bien sûr qu’j’suis addict, ces salauds s’y sont si bien appliqués
alors je bouge mon doigt de bas en haut
je zappe très vite et jamais n’attends trop
j’y perds du temps, c’est un vrai défaut
faut croire que j’aime voir défiler des images et des mots

[refrain 2]
car je scroll, scroll, scroll, et j’n’en suis pas fier
j’gaspille mon temps comme une merde, pourtant, j’ai bien mieux à faire
mais je (scroll, scroll, scroll) à une telle cadence
on a notre drogue à dispo’ dans la poche en permanence
donc je (scroll, scroll), pourtant, pas grand*chose m’intéresse
mais je (scroll, scroll), et mon cerveau encaisse
quand je (scroll, scroll), toutes ces infos qui m’agressent
yosh’, pose ce téléphone et bouge un peu tes grosses fesses
[couplet 3]
(scroll, scroll, scroll) quel que soit l’domaine
j’m’en fous d’l’article mais j’clique sur les commentaires quand même
puis je (scroll, scroll), et c’est même pas des culs en string
j’suis plutôt genre pub vidéo pour ustensiles de camping
et je (scroll, scroll), j’veux du basket et du graffiti (ah oui)
(scroll, scroll) j’vois des faux clashs et des punaises de lit (oh non)
(scroll, scroll) images et commentaires à l’infini
(scroll) tu trouveras toujours une connerie

[outro]
(scroll, scroll, scroll)
“quatre*vingts pourcents d’réduction si tu commandes dès aujourd’hui avec notre code promo”
(scroll, scroll, scroll)
“découvre le groupe fdp, le nouveau phénomène rap en exclu sur bouse radio”
(scroll, scroll, scroll)
“oui bah, d’ailleurs, on l’a bien vu pendant le débat afida turner/michel onfray”
(scroll, scroll, scroll)
“[?]”
(scroll, scroll, scroll)
“pov : ta femme te fait croire qu’elle est un hamster”
scroll

- yoshi di original lyrics

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