en vérité - so clock lyrics
[couplet 1]
on m’a dit : “tu trouveras ta vérité tant qu’t’as en tête l’essentiel
tant qu’t’as un pied sur terre et l’autre sur celle de tes ancêtres”
donc peu à peu, pas à pas, je ferai danser ma plume
au bord du chemin, je gagnerai du terrain sur les sentiers battus
enfin tout n’est pas si clair, j’tourne en rond dans leur cycle
j’br-sse l’air et j’ai du mal à fermer l’œil du cyclone
si c’n’est qu’la corde est tendue près du viseur
mais ma flèche a du mal à fermer l’œil du cyclope
la recherche de la vérité t’empare dans ses ristournes
car elle t’fait du tort dans chacun de ses discours
héritier du monde, on la cherche dans des rites
mais la vérité ne s’accorde qu’aux méritants
c’est triste, nan ? une existence à faire le mort
médisant, dès 10 ans, j’ai pris mes distances avec le monde
au fond, la vérité on a chacun la nôtre
on construit nos idées en disant qu’ça tient la route
mais la roue tourne et la routine et la route t’éloignent de la terre
un bout d’terre dans l’artère et un tour de la boutique
pour un souvenir et un oubli, un sourire, un soupir
un jour ivre, un sous sh-t, un jour pris, un jour libre
en vérité, aujourd’hui n’est qu’un autre jour gris
où nos soucis s’évaporent dans un gros bout d’sh-t
[couplet 2]
au fond la vérité n’est que le reflet d’mes idées
tout c’que j’ai dit, tout c’que j’ai fui, tout c’que j’ai pu décider
toutes mes avances, tous mes aveux, tous mes avis, bref
toutes les pensées aveugles que j’ai dû dessiner
on s’écarte, on s’égare quand les points d’vue s’éloignent du nôtre
merde, en vérité chaque vérité en cache une autre
dupé par la face du monde : on s’efface, on s’voit plus naître
une lumière en face d’une ombre, une bombe dans l’âme humaine
mais laisse-moi faire escale, que j’m’évade
que mes chaînes c-ssent, j’serai pas leur esclave
mais laisse-moi, j’ai besoin d’esp-ce et croire
en cette étoile qui fait croître mes espoirs
en vérité j’suis qu’un jeune d’aujourd’hui qui n’sait que faire de sa vie
né au milieu des ruines, on s’contente juste de la vivre
on s’dit qu’c’était mieux avant
on traîne, on k!ll sur l’avenue
car comment connaître l’avenir sans même en connaître la venue ?
ouais moi j’rappe pour ceux-là qui savent qu’ici c’est la merde
ou quand tu t’barres autre part et qu’on t’dit qu’ici c’est la même
alors on s’enferme, on s’enfume avec du sh-t népalais
un dernier moment d’lucidité avant d’quitter cette planète
voilà, la mélancolie m’inspire
mon inspiration est une bouffée d’fumée dans l’mélange toxique d’un spliff
car marianne s’amochit, avachie et amochée
chaque taffe, marie-jeanne m’aide à débrancher la machine
parce qu’on dit aussi qu’elle sort de la bouche des enfants
plutôt d’une consciente innocence qui ne sait pas c’qu’elle en pense
parce qu’on dit aussi qu’elles sont toutes bonnes à prendre
comme à l’époque où les gorges des hommes étaient toutes bonnes à pendre
dur de cerner le vrai du faux quand des gens s’manipulent
merde, la vérité est vrai mais trop souvent mal vécue, ouais
[couplet 3
paraît qu’y’a un temps pour la vérité, un temps pour les erreurs
un temps pour les vérifier, un temps pour être meilleur
entre le vrai sens du pardon et l’revers du médaillon
dis-moi, comment agir si le remède est dans le poison ?
mais p-ssons et partons vite parce qu’on vit
comme des poissons au bout de l’hameçon que le harpon vise
en vérité on a p’t-être une mission à accomplir
si c’est l’cas dis-le-nous parce que j’crois qu’on n’a pas compris
toute vérité peut s’nourrir, on la trouve même dans l’ignorance
dès qu’on s’content de vivre nos rêves quand l’envie nous ronge
mais ce ness-bi nous fait toucher l’fond
comme l’a dit nessbeal : “c’est pas l’amour mais la mort qui fait tourner l’monde”
frère tu t’rends compte qu’y’a des gosses qu’ont pas d’quoi ger-man, hein ?
qu’on xxx des cadavres et qu’on les trouve même gênants
chacun dans sa p’t-te vie est perché dans sa p’t-te bulle
une solitude qui ronge à l’os comme les crocs d’un pitbull
entre disputes, biture, bitume on s’habitue
mais on file plus, on t-tube et au final on capitule
en vérité on s’sent si nul et on enterre nos peines à la pelle
au creux d’un sourire qu’on tente de simuler
j’vois la liberté mais les barreaux s’ferment devant
le soleil du maroc détend cette atmosphère pesante
casablanca c’est là qu’j’vis, hélas oui
c’est là qu’j’vois la famine et l’infamie des familles
tu es où tu vis, une vérité certaine
ici des gosses de 7 ans prêts à tuer pour survivre
des gosses qui pleurent des larmes de sang devant une arme serbe
sans âme sœur, l’âme seul quand il ira voir le ciel
merde, devant ça j’me sens si égoïste à m’plaindre
et j’le suis sûrement puisque j’voulais en venir à c’point
merde, dis-moi, comment j’transforme des plumes en ailes ?
car en vérité j’en n’ai pas et j’me sens perdu sans elle
[outro]
on veut laisser nos traces comme les os d’un dinosaure
mais le réveil fait mal quand il sonne à 6 o’clock
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