rue des bergères - sinik lyrics
[couplet 1]
souviens-toi de cette époque, l’amitié, la cour d’école
abandonnés au fond d’une cl-sse, se faire une place à coups d’épaules
jeune et insouciant, agité, je l’ai niquée l’école du parc
la conseillère déconseillait l’épreuve du bac
des photos de cl-sse, mal habillés, des gueules de fous
du maillot blanc et bleu marine, un peu serré, du club de foot
souviens-toi quand les anciens se pavanaient au fond du bar
quand y’avait doum’s et issaka, quand ça vannait au fond du car
j’ai gardé ça au fond du coeur, la nostalgie me téléporte
a vingt-sept ans, j’attends toujours que domenech me téléphone
on était solidaires, pour le meilleur et pour le pire
s’imaginant le stade de france au terrain vague de tournemire
ouais, j’en ai rêvé mais je ne sais pas marcher au pas
moi qui rêvais de finir pro’, et pourquoi pas, marquer au parc ?
d’être un joueur qu’on idolâtre, avoir une belle audi tt
d’être un mélange en quelque sorte de ginola et jpp
bref, quand l’ascenseur sentait la p-sse et le whisky
quand j’arpentais la troisième cour avec le big’s et le wilfried
des fois du treizième étage je contemplais la lune
les soirs où il neigeait, le sac poubelle faisait la luge
aux ulis le maire envoie les enfants pauvres en colo’
quatre cents balles et tu partais pendant un mois en pologne
sous le poids des canicules, tous les jours à s’embrouiller
mais c’était ça, ou bien les camps pour délinquants à rambouillet
[refrain]
rappelle-toi, on était jeunes, on a souffert, on en a bavé
on n’avait pas la haine d’avoir grandi au pied des pavés
le temps nous avons bravé, je pense nous avons bien fait
soudain j’ai écrit ça, pour que tu saches comment c’est gravé
rappelle-toi, on était jeunes, on a souffert, on en a bavé
on n’avait pas la haine d’avoir grandi au pied des pavés
le temps nous avons bravé, je pense nous avons bien fait
soudain j’ai écrit ça, pour que tu saches comment c’est gravé
[couplet 2]
souviens-toi de cette époque, il faisait chaud, c’était si drôle
olive & tom étaient au top de mes idoles
toute ma vie j’ai dû comprendre que le chômage c’est la torture
que quand t’es pauvre et en galère, ton père noël est une ordure
j’avais un père déménageur quand ma daronne était nourrice
j’avais les sapes les plus niquées, mais j’ai toujours été nourri
frère, la fin du mois est dure mais personne ne le montre
alors on vit en refusant l’aumône, en refaisant le monde
j’ai volé, mais c’est comme ça quand les parents te punissent peu
t’es dans les deux ou trois plus grands défourailleurs de ulis 2
car tout commence à la naissance, avant les flammes : les étincelles
alors de onze à vingt-deux ans, j’ai tout niqué comme dans un self
souviens-toi, c’était tout ça, les sourires, les rigolades
et les souvenirs de quand moussa ne tisait que des limonades
souviens-toi de cette époque, des chevelures incontrôlables
et cette chanson pourrait s’appeler “a tout jamais inconsolable”
[refrain]
rappelle-toi, on était jeunes, on a souffert, on en a bavé
on n’avait pas la haine d’avoir grandi au pied des pavés
le temps nous avons bravé, je pense nous avons bien fait
soudain j’ai écrit ça, pour que tu saches comment c’est gravé
rappelle-toi, on était jeunes, on a souffert, on en a bavé
on n’avait pas la haine d’avoir grandi au pied des pavés
le temps nous avons bravé, je pense nous avons bien fait
soudain j’ai écrit ça, pour que tu saches comment c’est gravé
[couplet 3]
quand j’étais jeune, j’étais deuspi, pet-t j’étais une pile
français ou maths, j’étais une bite, en cours je touchais pas une bille
j’étais jeune et j’ignorais que tout bascule en deux secondes
quand les frangins qui sont partis étaient vivants et de ce monde
a cette époque, j’étais un môme, j’allais souvent sonner chez wills
mais de nos jours, les bons amis ne peuvent que s’envoyer des wizz
souviens-toi du quarante-trois, de kélissa et sa tétine
du barbeuc, et des tournois inter-cités au synthétique
n’oublie pas qu’ici les jeunes ont tous vécu un homicide
quand ça rappait à même la cave, là où les rats ont élu domicile
j’étais si loin de la barrette et du spliff allumé
la mode à cette époque c’était le grec et le riz parfumé
c’était y’a pas longtemps, mais tout ceci m’a l’air si loin
le décor n’est plus le même, et forcément j’apprécie moins
c’était l’époque où les daronnes se chamaillaient de leurs fenêtres
je parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent connaître
[refrain]
rappelle-toi, on était jeunes, on a souffert, on en a bavé
on n’avait pas la haine d’avoir grandi au pied des pavés
le temps nous avons bravé, je pense nous avons bien fait
soudain j’ai écrit ça, pour que tu saches comment c’est gravé
rappelle-toi, on était jeunes, on a souffert, on en a bavé
on n’avait pas la haine d’avoir grandi au pied des pavés
le temps nous avons bravé, je pense nous avons bien fait
soudain j’ai écrit ça, pour que tu saches comment c’est gravé
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