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déjà vu - sevk lyrics

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d’humeur mélancolique je rouvre des portes cond*mnées
et mes élans sentimentaux bondissent
j’omets les déconvenues qu’ils m’ont amenées
si vite aveuglé quand leurs échos vrombissent

coeur hypocondriaque qu’on dira trop spontané
chante quand les notes et les mots combinent
des romances il en aura consacrées
à celle que verlaine aurait appelée colombine

les symbolеs ont pris le dessus et jе me résigne
il est loin le temps où je chantais “querida”
pourtant l’encre a fait perdurer ce récit
en ravivant la poussière de ses reliquats

enfin me voici, fidèle au célibat
souvent enclin à réfuter ce que les signes
me disent à l’envi, mais inextricablement
s’entremêlent l’écume et le récif

il furent longs, ces trois ans d’attente
à espérer le jour où l’on se reverrait
mais cet horizon n’était qu’une évidence
au doux parfum d’impatience et de rêverie

la délivrance s’offrit au printemps
le temps d’une danse aux saveurs éphémères
oscillant entre dithyrambe et réticence
partageant encore la même espièglerie
et comme au fil de la vie la mémoire s’effrite
j’écris pour ancrer mes souvenirs sur un parchemin
inspiré par une chanson surannée
mais dont je me dis que j’aurais pu être son auteur *

ça fait : “on s’est aimés comme on se quitte
tout simplement sans penser à demain”
demeure un bouquet de roses qui refuse de faner
et un vêtement prêté, imprégné de son odeur…

trois heures du mat’, j’écoute un joe dassin
verse de l’alcool sur mes vieilles blessures
je revois s’épouser nos bassins
et nos jeux d’enfants sous la couverture

une poignée de regrets téméraires
s’en viennent cavaler sur la mesure
clamant qu’on se quitte comme on s’est aimés, ouais :
incapables d’en être sûrs

trois heures du mat’, j’écoute un joe dassin
verse de l’alcool sur mes vieilles blessures
je revois s’épouser nos bassins
et nos jeux d’enfants sous la couverture
une poignée de regrets téméraires
s’en viennent cavaler sur la mesure
clamant qu’on se quitte comme on s’est aimés, ouais :
incapables d’en être sûrs

bien souvent mon rap m’a soigné
quand bien même ne l’écoutent qu’une poignée d’auditeurs
je leur aurais volontiers épargné
cet énième dernier coup d’œil dans le rétroviseur

mais l’envie d’en parler encore s’accroissant
je cède aux sirènes d’un poème spleenétique
dont je tisse les fils de vers en la revoyant
en flash*back inévitables et frénétiques

des ébats et des rires comme auparavant
deux cœurs symétriques, que les cieux font battre *
en harmonie, lévitent nonchalamment
au vent des ruelles vides de la b*tte montmartre

une décharge électrique dans ses yeux chatoyants
a ravivé mes illusions en un clin d’œil
avant qu’on se quitte sans adieux larmoyants
empreints de velléités d’enfin faire le deuil
la mémoire sélective n’a rien de cartésien ;
persistent des images que j’ai gardées là
et qui me rendent fébriles dans le regard des miens
quand ma plume esquisse une danse de gardenias

un absurde amour au temps du corona
jusque*là sans doute ma plus belle histoire
un déjà vu de fou que la nature couronna
jusqu’à rendre toutes les autres dérisoires

que béni soit le jour où je chanterai la guérison
mais je crois que le charme de l’hiver me parle
le soir, enivrés des souvenirs que nous chérissons
c’est consciemment qu’on se tire vers le bas

d’ici à ce que ses raisins parviennent à véraison
combien de temps mon cœur hibernera ?
le proverbe martèlera qu’il a ses raisons
et moi j’attends que les saisons prennent le pas

trois heures du mat’, j’écoute un joe dassin
verse de l’alcool sur mes vieilles blessures
je revois s’épouser nos bassins
et nos jeux d’enfants sous la couverture

une poignée de regrets téméraires
s’en viennent cavaler sur la mesure
clamant qu’on se quitte comme on s’est aimés, ouais :
incapables d’en être sûrs

trois heures du mat’, j’écoute un joe dassin
verse de l’alcool sur mes vieilles blessures
je revois s’épouser nos bassins
et nos jeux d’enfants sous la couverture

une poignée de regrets téméraires
s’en viennent cavaler sur la mesure
clamant qu’on se quitte comme on s’est aimés, ouais :
incapables d’en être sûrs

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