prêt à tout - princess aniès lyrics
[couplet 1 : amara]
ne nous parlez pas d’hommes, nous on ne connaît que les chiffres
parce qu’au fond, c’est pas leurs peuples mais nos billets qui s’déchirent (merde)
pour être numéro un, il faut faire des victimes
et pas d’regret car, de leurs ruines, on a construit nos buildings
ni bonne, ni mauvaise, on a notre conscience
toutes les guerres ont un sens si tu touches à nos deux tours ou nos pompes à essence
mais ils n’ont pas besoin d’nous puisqu’on leur vend nos armes
et quelques présidents qu’on graissera bien nous vendront leurs âmes, non
ils n’ont pas les moyens d’vivre décemment
mais au moins, leur sang, il aura la couleur de nos diamants
comment leur parler d’boulot ?
ou parler d’mondialisation à ceux qui n’connaissent ni l’goût d’l’or, ni l’goût d’l’eau
mais faut pas croire, tout ça m’touche en plein cœur
c’est clair que ça m’coupe l’appétit pendant l’vingt heures
[refrain : amara & princess aniès]
moi j’suis prêt à tout pour faire mon chiffre d’affaires
pour nous c’est l’enfer, on n’a plus rien à perdre
c’est clair, on fait pas partie du même monde
pendant qu’j’vois la vie en chiffres
moi j’compte les morts en nombre
moi j’suis prêt à tout pour faire mon chiffre d’affaires
pour nous c’est l’enfer, on n’a plus rien à perdre
c’est clair, on fait pas partie du même monde
pendant qu’j’vois la vie en chiffres
moi j’compte les morts en nombre
[couplet 2 : princess aniès]
regarde, le tiers*monde n’est qu’un tiroir*caisse
où nos mômes meurent de famine et c’est les mêmes qui s’engraissent
où nos mères accouchent d’enfants soldats
des milliers d’familles soldées au nom de ces chefs d’état
au fond, l’onu n’signifie rien pour nous (non), juste un système pourri
où ça leur coûte moins cher de nous laisser mourir
dans nos pays, ils ont souvent éteint la lumière
après avoir pillé énergie, pétrole et matière première
que ce soit les génocides du rwanda ou du darfour
ils ravitaillent nos peuples d’armes quand on crie au secours
les states et l’europe nous parlent de démocratie
mais mettent en place des dictateurs qui comptent leurs dollars aussi (bâtards)
au nom du capitalisme, ils troquent des femmes
de l’or, des organes, des enfants et des armes
ils font croire qu’ils sauvent nos pays qu’ils ont exterminés
avec des rêves, des médicaments périmés
[refrain : amara & princess aniès]
moi j’suis prêt à tout pour faire mon chiffre d’affaires
pour nous c’est l’enfer, on n’a plus rien à perdre
c’est clair, on fait pas partie du même monde
pendant qu’j’vois la vie en chiffres
moi j’compte les morts en nombre
moi j’suis prêt à tout pour faire mon chiffre d’affaires
pour nous c’est l’enfer, on n’a plus rien à perdre
c’est clair, on fait pas partie du même monde
pendant qu’j’vois la vie en chiffres
moi j’compte les morts en nombre
[couplet 3 : princess aniès]
les colons sont de retour, non, ils sont jamais partis
nos pays sont leurs proies afin d’accroître leurs profits
ça en arrange beaucoup, toute cette misère et ces bidonvilles
et tous ces parents qui prostituent leurs filles
nos sols sont en diamant mais on mange que des cailloux
alors nous on s’entre*tue au nom d’ces états voyous
c’est la guerre civile, non, celle du nord contre le sud
regarde nos continents, ils les enterrent si vite
[couplet 4 : amara]
parce qu’on n’est pas du même monde, trop loin d’nos quartiers d’affaires
parce que chez nous, le besoin primaire est devenu l’cellulaire
ok, on leur envoie des bombes mais aussi des touristes
la pire guerre est économique et y a pas d’assurance tout risque
parce que l’billet vert a tous les droits
parce qu’à notre époque, le chemin du pouvoir est trop étroit
[refrain : amara & princess aniès]
moi j’suis prêt à tout pour faire mon chiffre d’affaires
pour nous c’est l’enfer, on n’a plus rien à perdre
c’est clair, on fait pas partie du même monde
pendant qu’j’vois la vie en chiffres
moi j’compte les morts en nombre
moi j’suis prêt à tout pour faire mon chiffre d’affaires
pour nous c’est l’enfer, on n’a plus rien à perdre
c’est clair, on fait pas partie du même monde
pendant qu’j’vois la vie en chiffres
moi j’compte les morts en nombre
[scratches]
“l’argent, le fric, la tune, le pognon”
“c’est ainsi [?] qu’on achète la justice”
“l’argent, le fric, la tune, le pognon”
pendant qu’j’vois la vie en chiffres
moi j’compte les morts en nombre
“l’argent, le fric, la tune, le pognon”
“c’est ainsi [?] qu’on achète la justice”
“l’argent, le fric, la tune, le pognon”
c’est clair, on fait pas partie du même monde
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