11.43 - mister you lyrics
[intro : mister you]
j’suis dans mon quartier, j’galère, j’regarde en l’air
j’suis en train d’cogiter, j’suis défoncé sa mère
[couplet 1 : mister you]
j’arrive chargé, comme une porteuse à tanger
après mon p-ssage, ou t’es refait ou bien il te reste plus grand chose à manger
j’roule un sdeh pour me percher, rejoindre l’étoile du berger
c’est plus des couilles que j’ai, eh non, c’est des gros œufs de fabergé
j’suis overbooké, ok zoogataga
j’ai appris une chose chez ruquier, c’est le mot rutabaga
j’rêve que d’pouvoir, et comme vous avez pu le voir
bah le rap français c’est pas vraiment l’truc tah audrey pulvar
mon point commun avec natacha c’est mes chicos d’devant
que moi-même sans mes 32 dents, j’leur faisais du rentre-dedans
ouais, bien sûr que l’avenir est inquiétant
pour des barrettes, ils nous mettent 8 ans, wesh, monsieur le président
dites leur bien que j’représente les 3arbis et les n-ggas
moi, j’suis plus riche qu’eux, donc pourquoi j’irai fouiller leurs caisses
eux, ils sont en pleine crise, moi j’suis en plein dans les 30 glorieuses
mais j’sais que ma liberté bah, vaut pas grand chose à leur yeuz
demande à lacrim quand j’étais à l’école, c’était pour gratter les remises de peine
du dispatching au disque d’platine, de la fiche de recherche à la fiche de paye
j’ai pété tous les barrages, mais j’n’ai jamais été odieux
comment idolâtrer la vache, quand l’univers est à dieu
dites leur bien que, m’en bats les couilles de leur baratin
que là j’suis en promenade, 3ème tour, rabta dans un bar à tinp’
nique l’état, ces chmatas, ils rêvent que de nous mettre dans la de-mer
j’vais m’branler et même cracher sur leur putain de système de merde
woogata ekh tfou, rap tah les fous
qui préfèrent s’acheter une rafleuse que d’faire du kung-fu
la mecque, j’suis d’ceux qui se baissent et qui toussent, mec, allah yaafo
j’t’ai déjà dis, nous on cotise tous pour la retraite à clairvaux
ils nous mettent des peines de pédophile pour des histoires de barrettes
autant vendre de la cocaïne, butez-nous pour qu’on s’arrête
les 3ineurs montrent pas l’œil, dites-leur de niquer leur mère les chouettes
moi, m’occupe de la vodka, woogataga gardez la schweppes
hey, d’après mon entourage, moi, j’reste un brave
j’reste un vrai, c’est pour ça qu’il m’encourage
après la pluie, y a pas le beau temps, y a l’orage
c’est vrai que les pet-ts sont hardcore, on était pareil à leur âge
à deux sur un scooter on vivait que de vol à l’arrach’
puis on a connu la crave-bi et on a vite tourné la page
on s’est mis à couper des barrettes, ensuite à vendre des plaquettes
puis d’la c0ke et des galettes, jusqu’à ce que les keufs nous arrêtent
un jour j’étais dans le 19, l’lendemain un hessess fermait ma porte
un soir j’étais avec une meuf, l’lendemain elle était avec mon pote
la vie c’est dur, pas de peine nous tout ce qu’on porte c’est des flingues
et y a pas de vice de procédure gros c’est la loi de la jungle
c’est pas d’ma faute, darwa, j’crois bien que j’suis taré d’naissance
j’me reconnais pas moi-même des fois j’suis ravi de faire ma connaissance
et quand je pars au shtar, bah t’inquiète pas que j’reçois des mandats
et j’ai toujours la frappe, tah hollanda et tah belhanda
j’suis rabta, zoogataga sous ma véranda
j’glisse mes doigts dans les cheveux tah esméralda
j’emmerde l’état, j’emmerde les stups, j’emmerde les gendarmes
trafiquant de rimes, trafiquant d’stups ou trafiquant d’armes
je suis, comment vous dites ? paranoïaque ! ouais
j’m’en bat les yeuks, madame la juge, baraneyek !
ytiyyeh sa3dek ! j’te l’avais dit que j’avais des projets
là, j’graille des brochettes, j’insulte ta mère et j’touche des gros chèques
m’achète des trucs qui valent cher, rien qu’avant hier
j’me suis acheté 3-4 t-shirt, j’ai dépensé ton salaire
j’me suis roulé un gros sdeh, puis j’ai repensé à la misère
à cet été, à cet hiver, alicante ou au val-d’isère
au mitard tah la santé, les promenades en camembert
au mitard tah fleury, j’revois les toilettes, j’me dis beurk !
ah les bâtards, comment ils ont pu me faire ça ?
ils me l’ont mise, j’leur ai remise woogata vice et versa
ya zzeh, obligé de se faire remarquer
obligé de se faire embarquer, déféré au parquet
direction les grillages, bon, trêve d’enfantillage
yeah, i speak a little english, motherf-cking biatch !
weld lqahba, what you gonna do?
ok, j’continue tout doux, j’re-big up le rott’ mamadou
yoogata yoogata gangz to gangz
ouais, tu connais la musique, celui qui veut me test, j’le baise
[couplet 2 : al bandit]
ban-ban-bandit j’fait que du propre, j’effectue les sales tâches
ça sert à quoi de jouer le pirate, si [t’enquille?] pas à l’abordage
ils dopent en dopant, co on t’laisse le dos en deux
on est nous-mêmes en paix exorcistes avec un joint d’beuh
tous les soirs j’dégrise, nos combines se développent
mais des fois les quis’ débarquent et dans les comptes ça fait des flops
du crime ouais y’a la crème, sta-ive c’est du vécu
mon gros, chez moi le sang s’est vidé à cause du manque d’écus
pas de ces collabos, que t’achètes avec alcool et abus
de plus, j’baise ces nabots qui croient contrôler la rue
les yeux cernés au poste, menotté à des barreaux de chaise
j’rêve d’îles vierges m’en fumer avec des barreaux de chaises
la nuit j’dors mal, éternellement tourmenté
en pensant que j’vais prendre cher si les keufs arrivent à tout remonter
ceux qui sèment le vent, récolte du ons dans le ventre
a-l, futur ex-braqueur reconverti dans la vente
[couplet 3 : lacrim]
j’aimerais partir tranquille, les pieds d’vant
un monde de fils de pute, j’suis obligé de vendre
ah bon ? ça suffit pas alors on braque sa mère
m’en voulais pas dans le rap y’a trop de zamels
3 quart, belle coupe, chico c-ssé
la vie c’est speed même mon ombre veut me dép-sser
oh, le sky est cl-ssé, j’suis chaud
menacer ne sert à rien, j’t’envoie 2-3 balles l’affaire est cl-ssé
ram-ssé du biff, voilà dans quoi j’me suis perdu
j’sais c’que c’est d’avoir la dalle, j’en connais ces vertus
hyper dur, fréquentation malsaine
chiale pas sur mon sort, tu sais qu’ici personne nous accepte
on connait le respect, les valeurs et les principes
t’es le plus grand des hommes si tu te lèves pour bosser à rungis
malheureus-m-nt pas mon cas, au fond de moi je les envie
nos vies, c’est faire du biff, mais resté en vie
donc faut marcher armé, puis avoir la trique
aujourd’hui t’allumes demain t’es complètement matrixé
c’est la vie du western, la vie d’moi j’suis réel
la tranquillité frérot est bloquée dans mes rêves
impossible de l’avoir, je ne prends jamais de [rotte-ca?]
mais belek au feu le couz si tu mets trop de bois
beaucoup de salopes font les voyous, wallah que c’est pas une fierté
dis-moi qui sera là le jour ou t’auras vraiment merdé
j’ai l’orgueil d’un bébé, je m’énerve et je pète tout
j’-ssume les conséquences khey dans mes bras je prend le mektoub
oui j’aime pas les poulets et je f’rais recette sans eux
une impression même jaloux de ma paire à 700e
ils m’inventent des vies, le mythe ils veulent c-sser
hum j’en ai -ssez, les traquer, les chl-sser
quand j’allais tu revenais, dans ta tête ça ne rentre pas
je le ferai tout les jours, je compte l’oseille me dérange pas
bien sur qu’on s’est fait tout seul, je sais très bien que tu sais
j’ai braqué des bijouteries quand les autres allaient sucer
sans t’manquer de respect, dans l’rap dis-moi ce qui est facile
frérot on viens de la rue c’est des filles faciles
[couplet 4 : nessbeal]
j’ai roulé ma bosse, j’en ai marre d’bouffer d’la merde
coup d’crosse, la vie t’-ssomme pire qu’un joint d’herbe
tout c’qu’on a, on finit par l’perdre
étoile de mer, dix mille kilomètres, perdu sur la lune verte
j’suis tellement loin des “je veux être”
berrad d’atay, j’allume un jaabouq à la fenêtre
t’es dans l’paraître, moi j’veux disparaître
les kheys p-ssent au dispatching, une mère qui pleure c’est la faute d’un traître
y’a plus qu’des bras c-ssés : dis-moi à qui serrer les coudes ?
six pieds sous terre, quand j’me ferai bouffer par l’doud
noyé dans l’doute, j’suis toujours dans l’hood
les yeux rouges, wydad casanegra j’suis pas un blood
p-sse-moi des feuilles, c’soir j’fume mes dernières illusions
sers-moi un verre que j’tourne cette tragédie en dérision
11.43, mortuaire sera la saison
maintenant j’marche avec des rétros, dis-moi qui va m’sauter l’caisson
y’a, y’a, y’a plus d’rage que d’la fashionnerie
j’enterre l’espoir dans un parloir à fleury
ghetto youth langage, du whisky, les chicots pourries
bonbon sauvage, 0.4 khoya : souris
[couplet 5 : mister you]
heh-hep-pep, dieu seul est maitre de ma destinée
moi j’me verrais bien à la mecque avec mes rents-pa et ma dulcinée
la vie c’est pas un clip ni du ciné ou une bande dessinée
on va peut-être finir à clairvaux, on va peut-être s’faire -ss-ssiner
c’est clair gros qu’on peut tout perdre sur un coup d’ker-po
j’te parle d’une boite où pour rentrer y’a même pas besoin d’se faire beau
le cercle est vicieux bienvenue dans le cerceau
quand j’ai fêté mes 16 ans c’est pas du plomb que j’avais dans le cerveau
[couplet 6 : brulé]
j’ai 28 ans, j’habite dans l’zoo, je m’appelle hédi chabar
j’veux réussir, j’veux m’en sortir depuis que j’suis tout pet-t je chabarde
j’ai bicrave, j’ai fais plein d’conneries dont j’suis pas du tout fier
comme les aller-retours à fleury pour battre le fer faut du fer
pour faire du flouze faut du flouze, des couilles et d’la gamberge
surtout quand t’es seul contre tous y’a personne pour te tendre la perche
moi, hamdullah, j’suis pas comme ça, j’préfère aider mon prochain
car j’sais que dieu me l’rendra ici bas ou dans un monde prochain
howa yaalem b kolchi, hata tkoun labes gucci
lmout tjik w teddik, tedderbek kima lfuchi
j’arrive dans l’game avec you pour écraser tous ces chiens
même s’ils sont plein, on les baise tous kalachnikov à la main
ça va péter dans l’quartier, dans tous les ghettos d’france
ayet lkursi, 11.43 pour me souhaiter bonne chance
m’en bats les couilles de c’que tu penses, depuis ma tendre enfance
j’laisse la concurrence en transe, lourde sera la sentence
brulux on the flux toujours dans les bacs
hier, ils m’boycottaient, maintenant, ils veulent faire mes backs
prochain clip, j’appelle fredo, il m’prépare le maybach
cette fois-ci, j’ferai pas l’gamin, promis, j’cacherai tes plaques
ils m’ont pris pour une blague, des mesures, il m’en reste quatre
pour ma mère, j’veux du 2.4, pour moi qamis, un rs4
dédicace l’algérie, le maroc, la tunisie
faudra bientôt retourner chez nous car y a trop d’cr-pules ici
[couplet 7 : blaxo]
parce que tu manges du lion l’matin devant moi tu veux rugir
approche j’te mets une claque de roumain, tu vas rougir
plus tu vas monter, plus les rumeurs vont surgir
personne n’est au-dessus d’personne, écoute bien tout c’que j’vais te dire
tout ce qui est autour de moi, j’vais te l’exposer
la j’pète les plombs j’ai retiré la goupille j’fais exploser
à ma droite, les frères muz débarquent pour nous faire des rappels
pas là quand j’suis [?] vesqui s’hab quelqu’un les appelle
en primaire j’te frappais ouai j’me prenais pour l’king
à 10 ans au comico voiture péta dans un parking
le quartier c’est une plaque tournante, ça défouraille de partout
dans mon escalier j’tombe sur un sac remplis d’billets j’garde tout
-ssis sur un banc toute la journée ça bibi
dans les bois ça fait bep-bep ou cric-cric bim bim !
au collège, lycée v’là les bagarres, boy, j’c-sse des dents
avec oxmo ou pas leurs uppercuts te rentre dedans
on sait que la police nous surveille mais elle ne sait pas tout
les malins savent très bien que l’argent ne fait pas tout
on a des avocats mais ils n’arrangent pas tout
les médecins sont la mais il ne soignent pas tout
pas de chance cette nuit la juge s’est fait mal baiser
donc forcément des chance d’être acquitté on baissées
t’es pressé, t’accélères risquer sont les raccourcis
kazou dis leur que cette est pute mais plus de soucis que d’sursis
[couplet 8 : tirgo]
posé à la tess j’ai rien vu, rien entendu
j’ves-qui les histoires tendu, des fois c’est tes potes qui t’enculent
avec du recul, tu finis par devenir solitaire
pour l’etat on a pas les critères, donc on a fini sur le ter
j’vois des pères, des mères qui travaillent dur pour ceux qu’ils aiment
wallah ça m’fait de la peine d’les rentrer pour rien dans nos problèmes
11.43 c’est le thème, là c’est tirgo sur l’antenne
poto dès l’début de l’enquête c’est possible que tu perds la tête
envoie la frappe de ketama dédicace à khadama
j’suis obligé d’faire du sale y’a toute la cité derrière moi
y’en a qui braquait des tabacs nous on bicravait du taga
ouais continuer à taguer nous on à pas l’temps on tab-sse
on va t’laisser aux aguets dé-ter comme l’armée du hamas
j’savais pas que sur ce banc ouais j’allais fumer des kamas
toute l’année tu fais des phases poto, c’est pas comme a-ç
dans l’arène j’ai toujours la faille, flow qui tire comme un fa-mas
nous on est comme des hommes, on va toujours à la ch-sse
y’a du biff’ et des li-sses obligé on s’déplace
ça bicrave au fond de l’imp-sse, désolé si ça dép-sse
dans ton bigo y’a les vrais et les boloss que t’effaces
[couplet 9 : al bandit]
we-wesh la racaille, les raclures la police en a ras-le-cul
ma vie c’est un texte de rap remplit d’ratures
nerveux l’sourire aux lèvres doté d’pouvoir céleste
j’ai perdu l’nord ma direction à moi c’est l’est
j’écris des textes de fou, beaucoup métaphorique
l’histoire d’un braqueur qui finit par taffer au ritz
rosny-sous-bois, la sambuy, les braquos, les sous-salles
les sous-sols, les mouses, ceux qui moussent et qui s’débat ainsi qu’les douzes
j’rappe, je pense comme un mec de la ur
j’aime la pure qui branche les clients sur mon terrain tout les jours
j’ai pas d’bonnes habitudes j’descends et j’traine
j’truande j’ves-qui la justice dédicace à fresnes
les sirènes retentissent, les criminels se repentissent
la p-sse du sheïtan, mes repentises, ma hantise
c’est vraiment pas la mort mais c’qui s’en suit
j’aime quand ça va que dans un sens (oui !), quand c’est cl-ssé sans suite
moi j’ai ramé, ramené la merde à mes rents-pa
et j’donne tout à mes frères marlich s’ils me le rendent pas
la justice on s’la fait nous même, i’m so hood !
un dialogue de sourd entre moi et ma bouteille d’absolut
me parle pas d’la gloire n’y même du sommet (nan, nan, nan)
pour l’instant j’me bats pour finir la semaine
mais guette moi j’suis la j’rappe sale vas-y acquiesce
de nos jours tu peux rater l’grand amour si t’as pas d’caisse
[outro]
– sta-ive c’est du vécu
on comprend que chez moi le sang c’est vidé à cause du manque d’écus
– oui c’est l’cercle est vicieux bienvenue dans le cerceau
– ca va péter dans l’quartier, dans tout les ghettos d’france
– j’sais c’que c’est d’avoir la dalle, j’en connais les vertus
– 11.43 mortuaire sera la saison
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