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1km de rimes - mentalités sons dangereux lyrics

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[couplet 1 – davodka]
j’oublierai pas ces sam’dis soirs où dans ma mémoire, j’vois qu’le vice gratte
ça tise grave, les p’t-ts graffent, une vie d’cr-sse, pas d’disgrâce
notre bif trace, la ville crame et au total
les statistiques du crime s’envolent comme une f1 sur un dos-d’âne
paris 18, balance la sauce, j’pars à l’-ssaut mais dans c’monde j’parie pas
quand j’vois que paris nord, niveau social c’est plutôt paris bas
2h00 du mat et paris bade, normal qu’ce monde m’écœure
a croire que dans ma ville, les quatre cents coups
remplacent les trente-cinq heures
appliquer les lois, ça, c’est le rôle d’un débile
tout comme un graffeur, mon flow balance des traces indélébiles
j’affine des rimes qui visent le mille quand la justice brise ma ville
penché dans le vide y a le vice qui s’invite
dans ma vie, c’est le bide, on l’évite, je l’affirme
mais qu’est-ce tu parles, toi qui disais qu’on s’ra jamais au top
sur l’autoroute du rap on t’as croisé et ton crew f’sait du stop

[couplet 2 – d.a.d]
j’ai pas envie d’parler pour rien dire
même si j’m’en fous de ce que tu pourras r’dire
fais ta vie et moi la mienne, on n’atteindra pas le paradis, ô pardi
c’est parti, trop d’partisans, parasites, partis à entières parts, racistes
a part -ssis, tu fais rien pour tes proches
t’es d’ceux qui donnent ses visions pour les proj’ter
dans nos têtes pour -ssouvir tes désirs
mais même un plaisir d’été vire, sous aç
maintiens les tiens, tiens la main, tiens bien
avant qu’tu d’mandes, autour de toi, ils sont combien
compte au compte rendu et rends-toi compte
qu’on s’prend pas pour c’qu’on n’est pas
en prenant les autres pour des cons

[couplet 3 – salo]
lorsqu’ils entrent sur la piste, la foule est en délire
car c’est l’entrée des artistes, m.s.d. c’est un délit
la scène, c’est un délice, mélange de trips et de vices
plus badant que la matrice arrosée de 8.6 et d’un stick
laisse tomber les pilules, ce sont elles qui t’enculent
il faut que tu recules ou c’est gauche, gauche, droite
tout droit en cellule, je pense que t’es crédule
c’est ton corps qui pullule et ta tête est vide comme une bulle
cette scène, c’est la vue de ma rue
y a pas d’abus dét’nu dans des quartiers où nous sommes apprivoisés
alimentés d’émissions télé réalité visant à idéaliser
l’oseille encaissée et aussi vite dépensée
est-ce sensé, un jour espérer voir cesser le deal de cc et céder la place
une pensée aux décédés qui ont laissé tes frères tant l-ssés
s’enlacer avec la solitude, c’que j’dis, c’est pas une étude
ce sont des scènes quotidiennes pour mieux vivre, y a pas d’gêne
car la vie est une chienne qui tient en laisse, laisse p-sser les indigènes
ou fais leur de la lèche, vitrines de la dèche
le 18e, c’est pas qu’des problèmes la prochaine scène n’est pas obscène

[couplet 4 – espiiem]
j’persiste et saigne, espiiem s’ra pas un cadre sup
quel seum, dans l’rap faire des ronds, j’ai fait une croix d’sus
j’écris mes rimes en cours, j’m’en fous d’être anthologique
c’est la gifle quand j’vois des p’t-ts finir en taule, logique
le chic n’est pas l’sh-t, bâtards aux normes
forcer ta voix quand tu parles, ne f’ra pas d’toi un homme, non
maint’nant, une pute me d’mande de rester
plus tu manques de valeurs plus j’te manque de respect
technique d’auto défonce, frère mais c’est l’enfer
j’ai pris la vie du bon côté mais elle m’l’a mise à l’envers
ça m’effraie, j’percerai malgré ma tourniole
y a plus d’chaleur humaine à part au crématorium
au nom du père du vice et du seigneur
c’est triste, la femme de ma vie sera celle qui saignera
on s’ignore, final’ment c’est l’déferlement
on m’dit qu’l’espoir fait vivre donc j’me dois de faire le mort

[couplet 5 – l’homme de l’est]
on court tous après le billet vert, faut dire qu’sans lui
c’est difficile de croire que la vie est belle et on s’ennuie
sans yas-ca dans les poches, j’tourne en rond comme un rat dans sa cage
la frustration sur mes proches, fait qu’accentuer leur tendance aux saccages
y a des jours où ça p-sse avec une 16 et un bon douze de hash
y a d’autres jours où ça clashe quand y a pas pèze
j’t’-ssure que tous se fâchent / qu’est-ce tu veux qu’j’y f-sse
sa m’rend amer depuis qu’j’pense plus qu’à ça
j’veux m’faire la somme des salaires des joueurs du barça
comment veux-tu que j’f-sse la fête, autour de moi, ça fouette
les stups bossent en soum. et les études me c-ssent la tête
déçu, qu’à c’la n’tienne, j’ai trop la dalle donc p-sse l’-ssiette
répu. place des fêtes, trop d’mecs déçus qui t-ssent des pét
pour les élus, c’est la défaite, pour les cail-ra, c’est la prison
mon rap, c’est d’leur prendre la tête car tout l’monde en parle comme ardisson
où est l’argent, c’est la question
pas dans mes poches, j’ai l’impression
mais cas de conscience, c’est ma section
mate mon style, mon affection

– l’étrange
je n’veux qu’amour pour qui fait vœux de bravoure
les neveux savent que ce sera lourd
parce que je parle de rap pour tous ceux de là-d’ssous
qui exigent une destinée, un peu d’estime
et perplexe, mes gestes restent inédits
et t’laissent d’viner que je m’applique
je rap grave, gars, j’te parle pas de ma clique
j’viens pas simuler, t’manipuler et quand j’avance à l’idée grave acidulée
cas particulier, j’articule mais t’as capitulé
car c’est dommage / je suis trop longtemps resté otage
virtuel, individuel, un spirituel, respect au sage
mais j’manque d’érudition et j’n’ai qu’une mission
le savoir est une arme et les munitions
le crane en ébullition, il faut rester très concentré
chaque journée j’étudie, oui, mais j’ai plus l’âge des punitions
je c-n-lise mon fatalisme, paralyse sans dramatiser
-n-lyse que la plupart, n’font pas la bise
sauf à la misère maladive, au cannabis et à la tise
et moi, j’balise de voir la crise, la rage attise
les faits et les mêlées s’b-n-lisent
qui raflera la mise et qui paiera l’addition
j’ai l’air miné, déterminé à terminer ma mission

[couplet 6 – zeuta]
on p-sse du rire aux larmes, du pire au grave, du coq à l’âne
j’suis comme une grosse qui veut maigrir en buvant du coca light
je garde l’espoir, l’esprit est saint, le corps est grave
j’me mets au graff et les pédés deviennent stewards ou chorégraphes
le cœur est gravé de ces quatre lettres, de son empreinte
lu2s, le rêve est permis, j’grandis dans ses étreintes
n’aie crainte, quartier pic-sso y a pas qu’des peintres
tous dé-blins, des mains courantes, des peurs et puis des plaintes
on nous pardonne rien, j’suis innocent et c’est un fait
comme tous ces dét’nus experts du : « j’vous jure moi, j’ai rien fait »
odeur infecte, car y a pas d’journées sans drame
on s’fout dans d’sales draps, rien qu’on encaisse comme un gardien sans bras
tout s’embrase, alors bon, moi, j’anticipe
y a des bandits, p’t-ts durs comme une banderole anti-ch’ti
et je crie car y en a plein l’dos, j’ai tant de merdes au quotidien
qu’y a de coiffeurs à château d’eau, eh poto / sek one
j’rappe pour m.s.d., retour 2 flammes, peyen, ppn et sd

[couplet 7 – sek]
dans ma vie, j’ai fait deux milles fe-gra, filmé des milfs de cr-sse
malgré l’peu d’bif qu’on br-sse, ma mif est là, r2f reste en place
les compares sont tou-par, faut qu’on perce sur sons purs
qu’on p-sse d’la breuch au stud, la vie est reuch et les temps sont durs
donc j’étudie, j’attends, pour le sommet, j’suis patient
d’t’façons, t’inquiète, au pire si j’atteins pas mon but j’suis pas chiant
y a trente-six moyens d’se faire des bars
si les gens connaissent mon putain d’crew, nanterre bès-bar
on cale nos rimes car nulle part le calme règne
témoin des scènes horribles, nourrient la haine des lions dans notre arène
le démon, mon haut d’seine, démonte pourquoi tu démens
pablo te démontre qu’il y a que des monstres qui rappent sur demande
excuse-moi si tu bandes, ça m’éclate plus avec l’âge
en décalage, l’été j’vois pas la mer à part à paris plage
apparait fashion quand j’suis en maque de sisters
quand j’vois les meufs la-iç, j’me dis, franch’ment ‘laister’
la liste des choses à faire d’ma vie est plutôt courte
j’avoue j’pourrai taffer mais j’suis trop occupé à rien foutre
j’fous l’feu, derrière, ça chauffe et devant, ça sent l’froid
une odeur de mort, c’est sek qu’est auch pour le 263
tu peux clasher, tu peux t’déplacer, moi, j’t’éteins sec
j’te mets à la diète, pour toi, c’est eau plate et pain sec
on a l’étincelle, retour 2 flammes, c’est électrique
rien qu’on pète un câble, perdu dans les palabres et les cris
j’viens balader les schmitts, j’aime mettre à l’amende les schtars
j’suis à la mode comme les ch’ti, c’est exquis alors lèche toi
cette ex qui fait saliver les gos
j’maitrise la technique du phrasé et l’art d’aligner les mots
mes gros pain-co, ça fait 5piges que c’est les mêmes
on doit rien à personne à part à cetelem et sofinco
tu peux kiffer, on a grandi, les autres rapetisser
a peine lancé, tu sais qu’j’mets la pression comme un rappel d’huissier
que vous puissiez comprendre ou pas, j’m’en bats les couilles
c’est l’freestyle de l’été et rien qu’pour voir mes soces, ça valait l’coup

[couplet 8 – dady.s]
pyromane actif, on débarque, psychotique, on déballe
y a trop d’vagues comme au ski nautique, man
full contact, tous parqués dans des pools compactes
vas-y écoute mon art car le time compte, connard
depuis tant d’années on vit tous d-mnés, tous cond-mnés
spontané, j’goûte car il est tant d’damer
j’pète au mic, lyriciste et vite on s’attache aux phases tristes
roues motrices, on nous sent comme un pétomane
a visage couvert, j’représente pas tous ceux qu’écoutent cher
et nos vies s’empallent car tous nos vœux coûtent chers
donc on s’réfugie dans la tise, pas d’soluce
j’vois un tas d’mollusques aplatis à l’absolut
faut qu’on taille, il manque personne après recomptage
même dans l’freestyle, mec, les mots sont d’taille
dady.s et zoss, sd, taz et sek, yen-pé, y a pas d’os
kema, wlad et l’salo, salés
frappe à nues-mains sans oublier numa
texte, prose à nezro pour du rap inhumain

[couplet 9 – kema]
j’entends des débats qui valent 2balles
pendant qu’ils déballent des phases de base
qu’autour d’une imp-sse, on p-sse pas
s’contente d’une page et parle de barges mais mec
pas besoin de parler d’ça, surtout si t’es un gars aisé
y en a -ssez, plus de poulet en ville que dans les kfc
les keufs sont tous ingrats, donc j’les baisse tous d’un grade
gros bédaveur de 12g, je lâche un graff, les cousins craquent
lorsque canta est cond-mné, on est fait tout un drame
mais l’drame c’est qu’on est cond-mné à finir sous un drap
donc on reste fier avec la même confiance espiègle
ça n’date pas d’hier, les mêmes galères, demande à espiiem
tout ça, ça pèse, peuple chaud comme la baise
du calme, les mots s’apaisent, touche pas ou je te braise
on s’moque des conséquences, et smokent des joks dès qu’on s’sépare
on parle de cons. mais c’qu’on n’sait pas
c’est que ces cons te conseillent pas
la ville s’enflamme en deux-deux
quand on parle de flouse, de b-tchs, des rats, de rap, des rares
mais l’erreur, c’est que l’r’gard amical des gars se fait rare

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