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ecartèlement mental - macfabriste lyrics

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[verse 1]
– ce matin j’me réveille avec une envie de tuer
temps ensoleillé, météo idéale pour un meurtrier
– meurtrier de qui, de quoi ? t’as jamais fait d’mal à personne
et ça m’arrangerait si ça continuait
pose ce wesson !
– non tu comprends pas, j’en ai marre de ce monde à la con
laisse-moi sortir, que j’explose tout le monde à commencer par les patrons
– tu te calmes, qu’est-ce qui t’arrives pour que tu sois aussi violent ? tombe pas dans la vulgarité, on se croirait dans groland
– a commencer par les patrons, bien à l’aise dans leur bureaux ; j’espère qu’ils sont ouverts
que j’aille leur faire manger leurs plafonds de verre
– ecoute-moi quand j’te parle ! pète pas les plombs, je sais que tu m’entends
oui, tu m’entends, on vit ensemble, tu n’peux pas faire autrement !
– arrête de me parler, tu m’déconcentres ! laisse-moi croupir dans ma haine !
– si j’te laisse, tu vas tuer des gens, donc il faut que j’te retienne
apaise-toi
– j’ai pas envie d’m’apaiser, tu comprends ? cette abrutie de race humaine, j’veux enfin voir couler son sang !
– c’est une race à laquelle tu appartiens, toi aussi
– et alors ? ce n’est certainement pas moi qui l’ait choisi
et quand j’ai voulu revenir en arrière, me suicider
tu m’en as empêché !
– parce que c’était une très mauvaise idée
les erreurs, ça n’se répare pas, ça s’-ssume
– ca s’-ssume ? et celles aussi grosses que la bêtise humaine, ça s’-ssume aussi ?
– j’te r-ssure, bien sûr que ça s’-ssume, rien n’est maudit
mais tu veux t’opposer à tous les humains ? t’as du culot, dis !
– j’ai du culot, peut-être, mais j’ai du boulot à faire
laisse-moi sortir, j’vais leur montrer à quel point souffre la terre !
– tu t’es pris pour qui ? une sorte de guide spirituel, un messie, un élu, un incompris, un “visionnaire” ?
– non j’suis bien moins que ça, j’vois juste la réalité en face, sans la filtrer par l’hypocrisie, l’espoir, et j’en p-sse
– et t’en p-sses, et t’en p-sses, et t’en p-sses un peu trop pour moi
tu veux commettre un génocide et toi-même tu sais pas pourquoi
– si, je l’sais !
– ah bon tu l’sais ?
– je l’sais, j’te dis
– ca, j’en doute
– tu m’donnes la gerbe ! le monde va mal et tous les autres s’en foutent !
j’aurais choisi la manière douce avant, mais maintenant c’est urgent
ma putain d’vie, nos putain d’vies sont toutes contrôlées par l’argent
l’argent règne en roi partout, je sais ce que tu vas me dire : “et alors ?”
ben ceux qui en ont vivent dans des palaces et ceux qui en ont pas crèvent dehors !
– et toi, tu crèves dehors, toi ?
– non, mais c’est pas une raison !
il existe un truc appelé la compréhension ! toute façon j’ai raison
– ecoute-moi bien maintenant, le monde va mal et tout le monde le sait !
a part les hypocrites qui préfèrent ch-sser ces pensées, mais bref !
sache que le meurtre n’est une solution nulle part !
a la rigueur, j’préfère qu’on crève tous les deux plutôt tu tues un mec au hasard !
– si cette fois tu me laisses faire, alors j’veux bien nous enlever la vie
– arrête de jouer avec mes mots, putain, c’est pas ce que j’ai dit !
– si, t’as dit qu’tu préférais plutôt que j’tue un mec au hasard que…
– on tuera personne, abruti, ni aujourd’hui, ni plus tard !
– et s’ils le méritent ?
– alors la justice leur tombera dessus
on sort de nulle part et tu veux déjà faire ta propre loi dans la rue ?
– la justice, ha ! tu parles de ces juges véreux, de ces baveux qui, c’est mathématique, mentent une fois sur deux ?
– non, pas cette justice-là, la vraie justice, la justice morale
– cette justice qui a disparu dans les urnes électorales ?
– elle existe encore, et j’écoute pas les défaitistes !
– gros, on a un déficit, et tu veux que j’sois optimiste ?
– y a plus grave que nous ! on trouve toujours plus grave que soi !
regarde dans quel état t’es, et imagine celui des pauvres sans toit !
t’as la belle vie, toi, putain ! pourquoi t’es aussi morose ?
toute façon, corriger les inégalités, c’est pas ton rôle
– c’est pas mon rôle ?
– c’est pas ton rôle
– c’est moi qui choisis quel est mon rôle !
j’pourrais même crever notre propre patron
– t’oserais pas !
– oh, j’ose !
– bla bla bla “tu oses”, tu feras moins l’malin quand on sera en taule !
– j’aurais au moins la satisfaction d’avoir fait quelque chose !

[refrain]
je ne sais laquelle choisir entre mes deux âmes
une injustice calme ou une justice qui vire au drame ?
une réfléxion qui a tort ou une raison sans réfléchir ?
rester maître de soi ou accomplir ses dangereux désirs ?
je ne sais laquelle choisir entre mes deux âmes
une injustice calme ou une justice qui vire au drame ?
l’hémisphère gauche ou droite ? l’équilibrée ou la bancale ?
j’ai deux voix dans ma tête, c’est un écartèlement mental

[verse 2]
– qu’est-ce que t’as ! j’te connaissais nerveux mais pas autant !
calme-toi ! t’as quoi, t’as mal aux yeux, t’as mal aux dents ?
– j’rigole pas avec toi, calme ton humour à deux balles !
et si j’avais mal, tu l’sentirais aussi, j’te signale !
– pose ce flingue, pour la deuxième et je l’espère dernière fois
– méprends-toi ! le temps ou j’restais silencieux est derrière moi !
– la justice sera derrière toi, elle aussi, si tu déconnes
et on est inséparables, donc c’est aussi pour ma pomme
– ta gueule avec ta pomme ! tiens, ramène ta fraise on va tous les buter !
– quoi, dans cette rue bondée de gens ? t’aurais pas plus futé ?
– plus y a de morts, mieux c’est, mais ça y est tu t’es enfin décidé ?
– non ! plus j’t’écoute et plus j’sens mon cerveau s’vider !
quelle idée, se débar-sser de tout le monde…
– ca m’paraît logique, moi !
et sans exception, du vieux gâteux au plus joli minois !
je serais le plus gros flingueur, on m’appellera l’homme aux
mille doigts !
– et t’en serais fier de cette réputation ?
– ils sauront qu’j’suis sans foi ni loi !
– t’es surtout sans cervelle, t’es si stupide, si aberrant
tu veux nettoyer mais tu suis tes fantasmes d’adolescent !
“j’veux être un hors-la-loi”, ça pourrait presque me faire rire
au final tu fais plus pitié qu’eux…
– redis c’que tu viens de dire !
au final tu fais plus pitié qu’eux, tu agis comme un gamin ! j’t’aurais bien baffé, c’est dommage qu’on n’ait pas quatre mains
– j’t’aurais bien achevé, c’est dommage qu’on n’ait pas deux corps
qu’on soit pas deux personnes, que j’veuille pas en venir à deux morts !
– bilan bien calculé, mais j’préfèrerais qu’il soit de zéro
et que tu zigouilles personne en essayant de jouer les héros calme-toi, tu te rends peut-être pas compte à quel point t’es froid
– j’aime pas l’calme !
– oui c’est vrai, mais en même temps, toi t’aimes quoi ?
– j’aime la justice, quand les gens ont c’qui leur revient de droit !
– leur mort leur revient de droit ? j’y crois pas, alors t’aimes quoi ?
– j’te jure qu’j’vais nous…
– troisième fois, pose cette arme une fois pour toutes !
pas de shoot, tu descendras pas tuer des gens sur la route
– j’fais ce que j’veux, j’suis un esprit indépendant, ne m’retiens pas ! laisse moi descendre ces escaliers, il me reste plus que vingt pas
– euh, frère, qu’est-ce qui t’arrive, j’vois qu’on a le teint pâle
– qu’est-ce que j’ai fait pour tomber dans l’corps d’un imbécile comme toi ?
– là tu m’fais peur, j’t’ai jamais vu péter les plombs à ce point r-ssure-moi, va t’-sseoir et promet-moi que tout va bien
– non rien n’va bien, tout va mal, tu comprends pas c’qu’on vit !
– je devrais le savoir, moi qui vient du wisconsin
– arrête de plaisanter, c’est pas le jour, ni le lieu, ni le moment ! ces crayonnés d’la nature, j’vais hurler de joie en les gommant !
– tu les as nommé comment ? des crayonnés ? non, j’hallucine…
si tu fais ça, c’est aussi notre honneur que t’-ss-ssines
– j’-ss-ssine que dalle ! je veux juste enfin un monde idéal !
– pardon, mais “idéal” et “tuer des gens” c’est un peu paradoxal…
– ca m’soule, tu m’soules, tais-toi et continue à descendre
– de moins en moins décent, bientôt on dira “feu nous” et on sera plus qu’des cendres
– arrête de parler, de m’stopper, c’est infernal !
maintenant j’m’en fous que les gens crament comme un vieux papier journal
– eh freddy, garde tes “don’t stop me now”, remontons, et redescends un peu
t’es de ceux qui réfléchissent pas, ces gens-là faut être derrière eux
– ces gens-là faut être derrière eux pour les charcuter par derrière
c’est dommage, j’ai pas de couteau, j’aurais pu l’faire
– et t’en serais fier ?
c’est bon, on est dehors, j’espère qu’t’es content de toi !
allez, ça y est, t’as pris l’air, on rentre
– ca, c’est ce que tu crois
bang, j’tire en l’air pour attirer l’attention
je gueule bien fort que j’vais les trouer en guise de prévention
– arrête !
– même pas en rêve ! j’leur laisse le temps d’s’enfuir
et j’bute les courageux qui restent, puisqu’ils tiennent tant qu’ça à mourir
la femme là-bas prend ses jambes à son cou, laissant seul son pet-t bébé
faut qu’j’le tue avant qu’il connaisse l’enfer d’la majorité
gamin, fais tes valises
– arrête
– je charge le gun et vise
– stop
– t’es né, tu vas repartir
– stop !
– je presse la gâchette, je tire

[refrain]
je ne sais laquelle choisir entre mes deux âmes
une injustice calme ou une justice qui vire au drame ?
une réfléxion qui a tort ou une raison sans réfléchir ?
rester maître de soi ou accomplir ses dangereux désirs ?
je ne sais laquelle choisir entre mes deux âmes
une injustice calme ou une justice qui vire au drame ?
l’hémisphère gauche ou droite ? l’équilibrée ou la bancale ?
j’ai deux voix dans ma tête, c’est un écartèlement mental
je ne sais laquelle choisir entre mes deux âmes
une injustice calme ou une justice qui vire au drame ?
une réfléxion qui a tort ou une raison sans réfléchir ?
rester maître de soi ou accomplir ses dangereux désirs ?
je ne sais laquelle choisir entre mes deux âmes
une injustice calme ou une justice qui vire au drame ?
l’hémisphère gauche ou droite ? l’équilibrée ou la bancale ?
j’ai deux voix dans ma tête, c’est un écartèlement mental

[verse 3]
– tu l’as fait ! tu l’as vraiment fait ! ca m’fait plus marrer !
tu m’fais peur, tu m’fais vraiment peur ! t’es vraiment taré !
– j’comprends pas , j’comprends vraiment pas, j’pensais avoir raison
mais maintenant que j’l’ai vraiment fait, j’me sens super con !
– ouais t’es con, super con, c’est même le moins que l’on puisse dire !
ca j’te l’pardonnerai jamais ! j’aimerais tant que ce gosse puisse vivre !
– j’suis désolé, j’suis vraiment désolé, comment réparer ça ?
je sais. puisque le seul qui mérite de mourir c’est moi…
alors…

[refrain]
je ne sais laquelle choisir entre mes deux âmes
une injustice calme ou une justice qui vire au drame ?
une réfléxion qui a tort ou une raison sans réfléchir ?
rester maître de soi ou accomplir ses dangereux désirs ?
je ne sais laquelle choisir entre mes deux âmes
une injustice calme ou une justice qui vire au drame ?
l’hémisphère gauche ou droite ? l’équilibrée ou la bancale ?
j’ai deux voix dans ma tête, c’est un écartèlement mental

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