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mer d'aral - lucio bukowski lyrics

[paroles de “mer d’aral”]

[couplet 1]
à cheval entre l’eau saine et septentrion, je nage
passe à méridien sur une barque trouée
il y a des corps qui flottent dans ce ragoût sans âge
regaton de vie recherchant bouée
au fil du rasoir succède l’homme émoussé
secret détenu par des sommets aphones
depuis que leurs héros se sont faits détrousser
ils vendent vacuité dans des mégaphones
le rêve se termine par une foutue crampe
dieu jure en tirant sur sa jambe nouée
toujours pas de signe dans ces foutus temples
toujours pas de règne pour les gens floués
bande d’urgence saturée d’âmes déchues
attendant l’asile dans un monde de fous
le fil d’actu’ t’occupe l’esprit, c’est sûr
disons que nous sommes cuits, vu le nombre de fours
rapièce le tissu social avec désirs low*costs
je n’vois plus qu’des ombres sous des signes lacoste
l’automate a*t*il pensé être un homme libre ?
hun, il rira bien devant ces quelques lignes
y’a qu’les classes bien nées qui jactent d’égalité
les autres ont des nike donc pas de gravité
leur liberté pue l’urine, pire qu’une voie d’garage
d’ici qu’on nous assèche comme la mer d’aral
[couplet 2]
faire l’autruche, c’est se briser l’crâne, y’a qu’du bitume ici
y’a qu’des restes d’espèces pleines d’orgueil risible
endémique, de nulle part, on crève
demande à chaque matin : “c’est pour quoi qu’on s’lève ?”
le sirocco s’invite dans nos cœurs de glace
j’espère qu’ils en crèveront, vu qu’la vie manque de place
traverse des millions d’nuits comme [?] paradis
l’ivresse passe de [?] à parasite
l’averse lave la ville à la lie
concerto pour corps cassés subissant l’avarie
les nuages du monde mourant dans des vapoteuses mentales
font des ronds d’fumée pastel sur des nuances magenta
dans l’tro*m’, le réel m’écrase les pieds
me souffle son haleine infecte en plein visage
aigreur des aisselles, c’est même pas l’été
j’peux plus vivre ici, j’veux prendre un bain d’blizzard
un p’tain d’mitard plein de technologies
deleuze se marre rubrique nécrologie
nos morts consenties dans chaque abandon
mais comment consentir sans or dans tas d’charbon ?
y’a qu’les classes bien nées qui jactent d’égalité
les autres ont des nike donc pas de gravité
leur liberté pue l’urine, pire qu’une voie d’garage
d’ici qu’on nous assèche comme la mer d’aral

- lucio bukowski lyrics

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