aurore sur b612 - lucio bukowski lyrics
[couplet 1]
j’entre dans le club fermé des hommes dont l’oeuvre sera mise au ban
et sur laquelle les esprits saints du temps étalent leurs dissolvants
si seulement les vers dans l’estomac de dieu effaçaient tout
l’isolant dans les murs des siècles s’épuise, pris dans un tracé courbe
pourtant, je vis droit et digne, l’un de mes dix doigts réplique :
“putain, ferme-la, respire le flux de cette beauté épique”
contre-plongée sur l’aurore, une constellation brille
d’humeur homérique, j’me dis qu’c’est mon trésor qu’les p-ssions pillent
pendant que j’soulevais le monde à bout de deltoïde
une rose a poussé discrètement sur la terre nue de mon astéroïde
mais, sans la pluie, qu’est-ce qu’il en restera ?
un poème trop lyrique gratté au fond d’un mauvais restaurant
disons que j’ai ça, vous, du xanax
dessine-moi à main levée le plan d’une bombe artis-n-le
j’veux au moins bâtir ma propre geôle, au loin, bâtir ma propre taule
m’évader comme l’œil d’un môme dans la serrure d’une porte close
lyriques mais meurtrissures et les racines de mon ginseng
gérard manset dans la tempe, je suis un roi dans un jean’s sale
érodé par l’ère du temps, figé dans le bronze du champ
grisé dans l’ébat du vent, brisé dans l’éclat du centre
[couplet 2]
la balle en cloche du jour décroît
aucun point marqué, comme ton équipe locale face à détroit
et se répercute ainsi le charivari des instants
il y a longtemps que je n’suis plus vraiment p-ssionné par l’implant
qu’ils ont glissé sous le peau de l’aréole d’une venus anonyme
sourire de fonction, amour soldé dans un cœur amovible
j’entends retomber l’oscillogramme
à mon égard, je n’en ai plus aucun : voici le drame
un vieux radiateur électrique, tu parles d’un retour de flamme
relire les n0bles vérités ou jouir dans un beau corps de femme
le couteau dans la plaie, c’est toujours un rapport humain
comme une fille vendant son s-xe dans des réseaux intra-urbains
qu’est-ce que tout ça va m’apporter ?
la question est mal posée et la réponse à ta portée
tu peux toujours tenter d’apprivoiser les démons dans ton crâne
alors fais-le à fond, affirme ta volonté mais d’un ton calme
disons qu’j’vais finir ce thé vert
et quand le p’t-t depuis sa chambre fera irruption dans l’éveil
nous porterons l’estocade au temps en nous marrant de toute notre âme
vous laissant le reste, le monde, le fric et la chandelle qu’on crame
disons qu’j’vais finir ce thé vert
et quand le p’t-t depuis sa chambre fera irruption dans l’éveil
nous porterons l’estocade au temps en nous marrant de toute notre âme
vous laissant le reste, le monde, le fric et la chandelle qu’on crame
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