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de bruit et de fureur - la baraka lyrics

de bruit et de fureur lyrics
[couplet 1]
pas des enfants de la balle sauf si elle est prisonnière
on a pris la clé des champs pour partir en ballade à l’école buissonnière
on est de la promotion du radiateur
sans locomotion, pour s’envoler de la fenêtre on est devenus des aviateurs
car au quatre*heures nos p’tits princes étaient signés “lu”
les étagères bondées de livres qu’on a jamais lus
pas de la rue même si j’ai bu son sirop
trouvé mes mots dans le petit robert de niro
ni rats des champs ni rats des villes
pour s’endurcir on a tout bitumé
mais tous on s’est roulés dans l’herbe avant de la fumer
pas des nomades, j’entendais parler du pays quand en rentrant puni de l’école j’entendais parler du pays
mais sous ces cieux une voix m’appelle ailleurs, ma mère m’appelle ici
devenu voyageur planqué dans les valises qui pendaient sous ses yeux
hauts comme trois pommes on a défié la gravité
et pour combler l’inanité du monde nous avons peint des vanités

[couplet 2]
ma main dérive dans un moment de rature
fondamentalement anarchiste par nature
j’échappe à la nomenclature
attiré par le doute que toute réalité est bonne à croire
j’ai pris un train vers la norme, une trajectoire aléatoire
j’en suis revenu les lèvres nues et la bouche pleine de calomnies
envers les salauds qui s’empiffrent sur les vertèbres de la roture
qui ont volé son soleil à six milliards d’ignares
et brulé sa mémoire dans son sommeil
depuis les sphères les plus élevées de la nation
où l’on réprime toute déviation à ce système et sa matrice
quand la machinerie devient telle que la révolte est salvatrice
j’ai fait du dévié mon allié, la tyrannie : ma pire amie
c’est une invitation pour ceux qu’aspirent à la démesure
et que les journées routinières n’auront pas rongé à l’usure
quand le sable corrode les jours de tous ces matins nauséeux
le quotidien a pris la forme d’un pavillon des cancéreux
[outro]
nuage de sable et vent changeant
ont chassé l’empreinte de mes pas
me laissant les yeux poussiéreux au milieu d’un désert sans fin
un désert sans fin de solitude, un désert sans fin de solitudes et de doutes
errants, tâtonnants, balbutiants

- la baraka lyrics

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