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à travers les âges - ismaël metis lyrics

[intro]
« – wesh les gars bien ou quoi, ça va ou quoi ?
ça va…
samir, ça va ?
ouais, ça va hamdoulah…
wesh samir t’as trouvé… un nouveau truc pirate
va t’faire foutre, arrête de m’prendre la tête avec ces conneries…
vas-y enfoiré on sait qu’t’es un pirate de l’air
j’vais t’pirater ta gueule tu vas voir !
wesh jimmy, quoi d’neuf sur sous-le-bois ?
rien d’neuf, hein, l’marché, comme d’hab hein…
sérieux ?
ouais, les p’t-ts vols à l’arrache…
enfoiré, ça vend ou quoi les skeuds ?»
ouais, les skeuds ça vend, on fait tourner un p’t-t peu…
eh nan c’est qui là-bas c’est pas aaron ?
arrête ?
ah l’enfoiré !
tain, ça fait un bail ! »

[ismaël metis] – eyo, salam aaron, bien ou quoi d’puis l’temps ?
[6-rus one] – ça va tranquille ! et toi quoi d’neuf mon grand ?
– hamdoulilah, moi ça va toujours, toi-même tu sais
mais, dis, ça fait des piges que j’t’ai pas vu tourner dans l’quartier ?!
– j’ai trop squatté l’banc tous ces étés
j’pensais plus qu’à être pété, j’pensais même plus à répéter
– ah ouais ça fait dix ans, maint’nant disons t’es d’la old school
j’ai un truc à t’montrer, un peu comme un appel au s’cours !
– pas de problème man, j’demande rien en retour
pas de problème grave au moins, quel est ton recours ?
– euuuuh… bah faut qu’j’te montre un 16…
– attends, attends, attends… tu rappes toi ? attends c’est quoi c’délire ?
j’te crois pas arrête, arrête, arrête, arrête…
– bah en fait j’rappe ! j’ai commencé dans les ateliers
entouré par la famille selik et talker les tauliers !
qui, dès les premiers textes m’ont surnommé l’écrivain
poussé par odaz j’ai fini par sortir les griffes ya !
– mais quoi ?!! c’est pas toi mc metis ?
on m’a parlé de toi comme un gars qui maîtrise
mc d’aulnoye-aymeries incognito sur ma banquise
impatient d’te connaitre d’après tout c’que les gens disent
– hahahahaha… sahet ça fait plaisir sévère venant des vrais
c’est pourquoi j’persévère et pour que j’perce, c’est vrai !
– tu sais y’a no souci, c’est la famille y’a d’la fraîcheur
ça met du baume au cœur et ça redonne de l’ardeur
– en gros on m’décrit comme poétique et engagé
qui saccage les scènes en compagnie des frangins kajé !
t’as dû m’entendre sur saphir, à la vitesse où ça vire
c’est fort ! j’sens véritablement qu’le hip hop s’affirme !
– sérieux, j’bloque encore, j’vois toujours c’pet-t bonhomme
avec t-shirts de foot qui rêvait de stade vélodrome
quand j’p-ssais dans la rue j’disais « salam » à ton daron
tu shootais le ballon maint’nant tu shootes le microphone, toi !
– mes nuits s’p-ssent toujours à mars’, y’a d’la place dans mes dreams
mais, plus d’dribbles au vélodrome, aujourd’hui j’rêve d’level et d’rimes
vrai, c’est la meilleure école tu parles pas !
à part 7.5 et 7.6 mes oreilles ont grandi là-bas
– ça va remonter le niveau, c’est vrai qu’on en avait besoin
trop d’gens ont abusé, se sont amusés d’notre école
j’ai pas d’auréole, j’ai connu des trucs malsains
mais c’est une autre histoire et j’te f’rais pas de dessin
– t’inquiète j’connais, j’ai vu le même style de vannes
les mêmes p’t-ts renards et les mcs crevards
– les mêmes têtes de lard
– qui pensent bouteilles, dollars
– sh-t
– chattes
– baise
– benz
– même la vie d’taulard !
– trop d’mcs sont des zonards, une philosophie d’connards
– rappeurs intellectuels du dimanche soir !
– ça p-sse à la télé, oublie les soirées sur le square
– beef de jardin d’enfants…
– c’était ma place au toboggan !
– ma place en maison d’disques, ma place au disque d’or
–  rappeurs capitalistes, les politiques disent que dalle ouais !
– trop font l’conquistador et leurs rimes consistent à dormir
incitent à donner un message négatif à vomir
isma, aiguise ta plume car les ragots vont courir
les rageux vont atterrir, j’préfère te prévenir !
– à mon tour de guérir, au fil des 16 de m’aguerrir
il faut sauver le rap français, et sans parler de l’amérique…
– mais sache, à l’inverse mon premier kiff vient de là-bas
messages en averses, cypress hill et bambataa
le rap, le graffiti, touché par les bombes à teint
du syndrome du hip hop qui se réveille chaque matin
– c’est vrai qu’on est loin des skeuds att-tude tapin
eyo la famille, c’est quand qu’on rappe chez jacques martin ?
et on est loin de l’époque poste-c-ssette sur l’épaule
toi et zinou en train d’pé-ra pendant nos maroc-algérie au foot
– c’est vrai qu’on a p-ssé de bons moments y’a pas de doute
c’était la bonne époque, l’argent on n’d’avait rien à fout’ !

– ouais t’sais quoi, j’crois qu’on va arrêter là, parce que si on commence à pé-ra en ch’ti, c’est chaud, t’as vu l’truc ?
– à fond !! ouais, mais toi-même t’as vu, franch’ment, malgré ça c’est hip hop ici, c’est v.d.s., alors il faut leur laisser un dernier message concret :

[refrain]
on descend des mêmes rappeurs, des mêmes acteurs, du même mouv’ment
des mêmes sons, des mêmes rimes, qui ont nourri notre engouement
la même p-ssion, c’est not’culture que l’on défend
hip hop, c’est not’musique au nom d’ses monuments !
on descend des mêmes rappeurs, des mêmes acteurs, du même mouv’ment
des mêmes sons, des mêmes rimes, qui ont nourri notre engouement
la même p-ssion, c’est not’culture que l’on défend
hip hop, (hip hop !) c’est not’musique au nom d’ses monuments !

- ismael metis lyrics

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