les crocs - h-tône lyrics
[couplet 1]
une faim de géophage. le phénomène fâche
l’envie le mène et fade est l’avis dominé par l’homme ineffable
qui naît faible, animé d’innées tares
la mine est pâle. miné, car nul envie de dîner tard
rien de moins que toujours plus car tout se joue vu
que tout ne vaut, bien souvent, qu’un jet de dés de plus
aidé de plumes et de boulets, à coups d’boule sur l’enclume
y forgeait ce qu’il voulait. un goût de déjà vu
le tour est déjà fait mais on ne se souvient déjà plus
on soutient des choix fermes et, dessous, rien n’y tient
du coup, fin des voies fermées. non loin du bout
on prend soin des affaires mais se moque bien du coût
pots d’vin et pots d’peinture, haute teinture, hautin…
obtient du lopin, boulot de chien, son lot d’plainte
de l’addition salée à la terre où rien ne pousse
de là, vision saoulée à la bière qui am-sse pas mousse
y’a ceux qu’le deal atteint et ceux qui t’disent : “t’inquiète, ça va
on n’est pas les plus à plaindre et on n’a pas grand choses à perdre”
et puis, y’a ceux qui te disent : “j’attends”, et ceux qu’ça n’affectera pas
le constat n’est plus à peindre. conçois qu’on abuse à peine
[refrain]
y’a pas d’coups bas, si ce n’est les vôtres
et y’aura pas d’coupables, si ce n’est les autres
nul n’est escroc chez les pantins grabataires
dont on a voulu les crocs plantés dans la terre
[couplet 2]
on se cure les chicots avec l’arbre de la vie
mesure le cyclone avec l’œil de celui-ci
apprend la fuite… si jamais l’envie s’sent visée on sollicite
le sol aride à s’enliser. et seul le lucide sent la suite
la faim des bouffes-parcelles les bouffe par centaines
et les pousse, car les goûts s’soufflent, et tout s’lave sans peines
on s’enterre, on prend cher, et l’butin nous rend fous
on s’engrène, on s’enchaîne, mais putain, on s’en fout !
rasons les montagnes pour faire pousser des fers
pour arroser l’désert à coup d’bouteilles de champagne
puis brûlons la terre pour être maître de nos cendres
et, enfin, faisons la guerre pour renaître de nos sangles
bouffons jusqu’à la mort et tuons jusqu’à la gerbe
du sang jusqu’à ras-bord et du bon jusqu’à la merde
du fond jusqu’à l’abîme. du tronc jusqu’à la faim
coulons du plomb jusqu’à la cime. du crime vivons jusqu’à la fin…
[refrain]
y’a pas d’coups bas, si ce n’est les vôtres
et y’aura pas d’coupables, si ce n’est les autres
nul n’est escroc chez les pantins grabataires
dont on a voulu les crocs plantés dans la terre
[couplet 3]
tuons nos fils comme on a tué nos pères
et brandissons nos vices comme on brandit les bannières
piétinons les morts comme on conquiert en luttant
et marchons sur demain comme les conquérants du temps
coulons l’navire et perçons les canots
ne pensons, décalés, qu’à nos cales. et que l’eau crame. et que l’homme
n’ait d’égale. et, qu’alors, coulés tous sens, ça n’ait qu’un bout
et qu’importe ce qu’on va devenir, tant que tout ça n’est qu’à nous !
[outro] (x4)
on n’a que ce qu’on mérite. on n’a que ce qu’on en voulait
de la pression, des risques… on noie tout ce qu’on a volé
qu’on ne vaille ce qui nous est dû ? c’est la question. médite…
que les fistons n’héritent que de ce qu’on a voulu…
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