samedi 19 - freeze corleone lyrics
[couplet]
bon, voilà c’qui m’ait arrivé ce samedi
on devait aller dans un frais bar, à c’que mam’ disait
donc dès l’réveil, dans ma tête en soirée, ça s’annonçait cool
on devait s’fonsder, moi et quelques enfoirés
je me lève, j’allume un pét’, je joue à fifa
je check face de livre, j’vois rifa qui m’dit : “issa
qu’est c’tu fous soir-ce ?”, j’lui dis : “rien mec
viens on va boire, je crois que sodam et mam’s
ont dégoté un coin cool”, il m’dit : “ok, nice
donc viens t’foutre ça à la maison avant qu’on y aille”
j’lui dis : “aight”, quelques déculottés sur le live plus tard
j’suis faya, j’me dis : “gro-né, il est temps qu’tu t’laves
qu’tu taffes et qu’tu partes”, j’avais déjà prévu comment
j’me sapperai, pet-t polo levi’s, vans noires, snapback jets
dans un sachet, un peu d’aloe vera je place
je prends mon mac, mes clés, ma veste et je trace
je me tape une pet-te clope et dans le bus je monte
j’arrive au métro, j’attends xxx secondes
direction berri-uqam, j’suis calme
écouteurs dans les oreilles, j’écoute chip tha ripper
10 heures, j’arrive chez le négro
on s’fout ça, sodam et mam’s arrivent du métro
quelques minutes plus tard ils rappliquent, on s’fout ça
j’en roule un pour plus tard, je m’applique
j’le fous dans mon paquet, rifa n’est pas prêt, comme d’hab’
donc 10 minutes après, on décolle, gars
nous voilà devant l’bar, aussitôt qu’il nous voit
le videur nous dit : “ce n’sera pas possible”, oh !
“pour vous 3”, désignant sodam, rif’ et moi-même
pourquoi ? ce bâtard m’dit : “à cause des casquettes”
ostie d’f-gget, gros fils de pute
si j’avais un glock, là c’est sûr que j’te tire dessus
mais c’est la réalité, en l’occurrence plutôt dure
j’comprends pas, d’habitude on t’cale à cause des chaussures
on s’écarte un peu, histoire de réfléchir
et là mam’s nous dit qu’il a un plan qui déchire
on fait l’tour, on rentre 2 par 2 par derrière
tout l’monde est d’accord, de toute manière y’a qu’ça à faire
yeah, on y va, rifa et sodam rentrent, une clope
2-3 minutes on attend, un sms
nous confirme que la voie est libre
on y va, on rentre, je me dis : “prenez-vous c’doigt”, j’les nique
quand on est dedans, j’remets ma snapback
les gars me regardent tête nue et pensent : “sale bâtard”
on s’balade un peu, on regarde c’qui s’p-sse
après 10 minutes, ça commence à tise
la soirée s’annonce bien, elle promet, de la bonne musique
et des b–tchs avec des grosses fesses, une pet-te vingtaine
de minutes au bar, de verre j’en suis au troisième
ce soir gros j’pars loin, tout à coup je revois
le fils de pute, là c’est lui avec ses yeux qui m’tirent dessus
il s’ramène et il m’dit : “j’t’avais prévenu, maintenant tu m’suis”
putain, si j’avais un uzi, négro tu serais dans la merde
mais là je traverse la boîte, escorté par ce grand dadais
il m’dit : “ouais, ici on veut pas de ton style de gangster”
mec je baise ta mère, ta sœur et ta belle-sœur
putain, toutes les insultes que j’avais dans la tête
au moment où il m’a dit : “vas-y négro, prends ta veste”
et voilà j’me retrouve dehors, tout seul
dans l’froid, verre à la main, fout l’seum
ce genre de zéro, mais j’y pense, j’ai toujours le bédo
j’arriverais à coup sûr à faire sortir les négros
je m’en vais au pouchtar, histoire de faire de la monnaie
pour la cabine, je n’ai pas de téléphone cellulaire
je sors, je compose et j’appelle, birdman décroche
j’lui dis : “ouais les mecs, c’est la merde
sortez”, il m’dit : “ok, viens devant”
devant j’attends 15 minutes, ressemblant à 2 anges
j’vois 2-3 pet-ts blancs rentrer avec des casquettes
a c’mec j’avais envie d’éclater la pastèque
bon, les gars sortent, le groupe amputé d’mamad’
le gars drague avec intention de mettre ça mal
mais bon franchement, le gangster je comprends
on s’tape le pét’ et on s’dit : “bon les mecs, on rentre”
et nous voici de retour chez rifa
dégoûtés et xxx, vieille histoire
on s’est éclaté la gueule jusqu’à s’endormir
tu crois qu’c’est fini mais attend, y’a encore pire
donc le lendemain j’me réveille, j’me fous ça avec les négros
je prends mes affaires e puis je prends le métro
j’avais envie d’chier donc j’suis vite rentré chez moi
déjà dans l’couloir, devant ma porte, par terre j’vois des bois
j’me dis : “sh-t”, mes soupçons se confirment quand j’arrive
porte fracturée, j’me dis : “pourquoi tout ça m’arrive ?”
ecran, xbox, beats et clavier partis
cette merde s’est p-ssée pendant ma mésaventure tardive
pourquoi j’suis sorti ce putain d’samedi 19 ?
j’me demanderai toujours pourquoi j’suis sorti
pourquoi j’suis sorti ce putain d’samedi 19 ?
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