rien ne change à part les saisons - fabe lyrics
[intro]
je balance :
« rien ne change à part les saisons »
ouais, ouais, quoi, quoi
« rien ne change à part les saisons »
c’est comme ça, yo
écoute ça, yo :
« rien ne change à part les saisons »
[couplet 1 : fabe]
je suis le genre de mec que t’aurais pu croiser 100 fois
dans ta rue ou dans une rue placée ici ou là (ouais, ouais)
le genre de mec qui n’attire pas ton attention (quoi, quoi)
un type qui p-sse comme une lettre à la poste, production
néant, quand je n’étais pas lancé
qui donc se souciait de ce qu’il y avait dans mes pensées ?
j’ai beau ress-sser le p-ssé, chercher dans des fichiers cl-ssés
peu de gens me semblent intéressés
noyé dans la m-sse, fabe était un numéro (quoi, quoi)
basané avec une étiquette dans le dos
voleur potentiel, délinquant, mais maintenant
tout le monde me serre la main tel un tenant de t-tre et pourtant
rien n’a changé, toujours le même, toujours les mêmes (quoi ?) préjugés
malgré les apparences c’est comme ça qu’on avance en france mon garçon
rien ne change à part les saisons
[pont]
« rien ne change à part les saisons »
[couplet 2 : fabe]
j’ai fait des kilomètres…et puis encore des kilomètres…
et puis encore des kilomètres…marché pendant de longues soirées
j’ai fait des kilomètres, marché pendant de longues soirées
dans les rues de paris depuis les té-ci jusqu’aux champs-élysées
j’ai vu des biz et des jeunes désabusés tiser
attisés par la mouise, ils visent et plantent des lames aiguisées
abusé, j’ai vu des frères agoniser
qui osent accuser celui qui vole en refusant de l’aider ?
les dés sont pipés, factices, usés ou faussés
utilisés pour subtiliser les bien des non-avisés
il y a les rusés, les médusés et puis les musées
où l’homme se flatte quand il constate qu’il est civilisé
tiens ! de l’esclavage il est p-ssé à l’exclusion
et rien ne change à part les saisons
[couplet 3 : dany dan]
je balance ces mots depuis mon cœur avec furie
dan, l’état d’esprit est poétique même si j’injurie
merde, je parle de tuerie ! c’est pour de vrai fils
la jeunesse pourrit, pour la sauver ne compte pas sur les dé-kiss
ma parole, le soir on bavarde tard, déconne
tu sais, la routine, des spliffs, à boire
mes lèvres fléchissent, expulsent encore que des paroles amères
j’atténue leur sale goût par la force de ma grammaire (ouais, c’est ça !)
mais c’est la même rien ne change
remarque, les nègres ont la haine car leur présence dérange
les mêmes soirées coupe-gorge sans meufs
la frustration, les gorges serrées, les embrouilles, les keufs
pas de bluff, je porte lame juste au cas où
smack ta face comme un bisou, dan le grippe-sou
rien n’a changé, à part mes techniques et mon garde-manger
je marche tout droit vers la banque, mec, danger ! (attention !)
[couplet 4 : fabe]
dis aux gosses que le crime ne paie pas
approche toi d’eux, vieux dis-leur depuis quand c’est comme ça
ils vont te rire au nez, pire vont te pigeonner
tire-toi d’ici ! n’as-tu pas vu que le danger rôdait ?
les gosses traînent les poches pleines, c’est moche, même
qu’en société on les appelle des phénomènes
et si demain ils tombent en prison, ça n’étonne pas les matons
fiston, peace ! rien ne change à part les saisons
[couplet 5 : dany dan]
écoute mon débit négro, et tient ta bouche close
mon cœur, ma slug, proposent choses que tu ne supposes
j’attrape mes fleurs depuis le bitume, d’en bas de ma son-m
mes mots sont pures merveilles, je suis bien connu dans la zone
les épaules hautes j’avance, l’arme au fond de mon froc
sapé comme si je revenais droit de new-york
on me mate che-lou, partout les gens me croient dingue
dehors ou dedans, hier ma mère a trouvé mon flingue
caché derrière mes bouquins, chaque soir les nègres se niquent
et même les flics, se prennent pour des américains
je suis prêt à tout négro, j’avance fort
j’emmerde le trom, le taxi est mon moyen de transport (wesh ma go !)
hein, c’est pour mes sages poètes de la rue, quoi de neuf ?
beat de boul (écoute ça), le pont de sèvres, yo boulogne
dans la place s-l-é-o, chope ça !
[couplet 6 : fabe]
rien ne change à part les saisons
depuis qu’autour des maisons l’homme a déposé les cloisons
construites entre le peuple et l’élite
le cœur, le pic, le rap et la politique
l’authentique et le faussaire, l’hypocrite et le sincère
la guerre et la paix, la justice et le commissaire
les hommes sont égaux sauf quand il s’agit de liberté sous caution
c’est con, mais rien ne change à part les saisons !
[couplet 7 : dany dan]
cette merde est sérieuse ! nargue les stars (quoi ?)
dément, « boum bam », encore un autre noir sur le ciment
dany dan ! mon nom est une marque déposée
je mets la pression, « banzaï », t’es dosé
homicide, mon micro, flingue, fume « baw »
ciao, tu m’as test et reste là ko
c-cktail molotov type de rimes
mon posse s’arme, sonne l’alarme quand je frime, rime
j’arrive : trompette, sax’, tambours hardcores
on me lance plus de fleurs que si j’étais mort, porc
rien à battre, je pourrais shooter le président
j’habite à boulogne, pont-de-sèvres résident
[couplet 8 : fabe]
mon rap est riche comme picsou, son sens est ma devise
côté en bourse, je fais du fric en temps de crise
je la dénonce et ce tout en faisant du pognon
tu connais la chanson, gars rien de change à part les saisons
mon opinion, c’est que le temps p-sse, efface les sales traces
des flics qui tab-ssent mes frères dans les imp-sses
quoi ? p-sse, et la mort se met à rôder
et là le pouvoir efface les traces et me fait tarauder
dany dan et fabe représentent le peuple frustré
qui c-sse tout afin d’être écouté
les commerçants perdent leur fric et le président sa fonction
mais rien ne change à part les saisons (mais rien ne change à part les saisons…)
[outro]
écoute ça, ça s’arrête comme ça :
« rien ne change à part les saisons »
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