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cercueil de peau - euphonik lyrics

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au chant des partisans et des longues nuits suicidaires
hier tu es partie sans même un sourire mortuaire
j’écoute la pluie rebondir sur la brume des trottoirs
et je t’ai vue partir sans jamais quitter mon regard

l’exhalaison des bouches d’égout dans des ruelles sans maison
quand le goût de ta bouche était l’exacte raison
pour laquelle je tendais des guets-apens au matin
bien trop loin pour espérer dormir au creux de tes câlins

a s’en saigner le sommeil dans des bouquets d’espoir foireux
là où ton cœur battait pour deux et m’enseignait les jours heureux
au quart temps de ma vie j’attends la mi-temps de la nuit
l’ alarme au bout des doigts puis le drame qui s’ensuit

déboussolée tu t’es enfuis dans la foulée j’ai perdu le nord
sans toi j’ai tué l’ennui puisque l’amour est déjà mort
au loin la sirène résonne, m’-ssomme dans un boucan
pourvu qu’on me camisole avant que je ne foute le camp

et toi toujours si reine, ma pomme empoisonnée
de tes caresses ne me reste que l’ivresse
et quelques edelweiss sur ma carmagnole carminée
ton cœur est un breakbeat sur lequel j’ai su rimer

et je chante nos adieux triste récit d’un paumé
les mains tournées vers les cieux les paumes ouvertes à jamais
je te renvoie la balle mais je suis seul sur le terrain
ma belle au bois tu danses encore entre mes reins

la pluie chahute sur le bitume parmi toutes les nuits sans toi
allongé nu dans le froid sûrement à t-tre posthume
je laisse les morceaux de peau, les papillons ouvrir mon ventre
lorsque le un et le zéro tremblaient à ton épicentre

je ne suis plus qu’un vieux serpent qui ne sait plus rire
les mots tendres d’une exuvie … pourrie
ne me reste que les cendres de ce que je n’ai su te dire
a toi que j’emmènerai au bout de ma vie

le dessin de ton visage au plafond de mes délires
les araignées s’agitent je tease et je chavire
seul sur mon bateau ivre dans mon capharnaüm
j’entends nos vieux rires je revois nos fantômes

il ne reste que les tombes la psalmodie d’un requiem
les souvenirs devenus trop sombres je m’empale sur nos je t’aime
dernier sourire dans nos draps blancs un peu de sang entre les lignes
brûle la morsure que je ressens dans ces veines indignes

triste roi dans ton château d’espoir je me consume
glorieux pantin culbuto au bûcher de l’amertume
éviscère mes errances aux pieds des oracles
lorsque de toute cette vie tu fus le seul miracle

une fois encore je lacère l’évidence à la folie
et j’ai ce goût amer quand je succombe à l’entropie
inévitable destruction je me noie dans tes restes
dans les effluves de ton spectre toi la putain de peste

mais où trouver l’oubli quand partout dansent nos corps
dès lors que tu souris je nous égorge encore
je ne suis qu’à moitié humain quand j’aimerais t’arracher les côtes
est-il possible d’aimer d’une main et vouloir tuer de l’autre ?

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