a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

cause à effet - diam's lyrics

[couplet 1]
il y a cette meuf qui vend ses fesses pour payer son loyer
et ce mec qui vend de la cess à ceux qui aiment se noyer
il y a cette pet-te que l’on détourne en bas d’une tour
et qui tourne et qui tourne, puis qui pleure et qui court
il y a ce chef de famille piétiné par ses gosses
qui rêvent de glock et de l’époque où on pouvait braquer une poste
il y a cette fillette qui rêve de gloire, de star et de str-ss
mais trop peu d’esp-ce pour elle donc elle boira la t-sse
il y a ces études qui nous épuisent pour un malheureux smic
normal que le sh-t soit devenu subst-tut de la tise
normal qu’on veuille planer, qu’on ne veuille pas toucher le fond
a part creuser tu veux faire quoi ? masta, pousse le son !
rangez vos rêves, ici ça parle réalité
là ou la bac fait baliser, là où les gosses sont agités
là où la division des cl-sses fera de vous des cas
là où les caves sont des apparts, là où les femmes sont des papas
regarde ce gosse prendre du crack dans le square
il y a sa mère qui peine à croire que son fils est un espoir
il y a cette fille de millionnaire qui ne connaît pas le mot “je t’aime”
qui finira par se foutre en l’air avec les millions de son père
il y a toute une ville qui ne peut plus dormir tranquille
depuis que jean-marie et marine ont fait du chiffre en avril
il y a cet amour que on ne connait plus, il y a que des films de culs
il y a que des filles nues qui nous tuent dans n’importe quelle pub
il y a que des tox’, des taxes, des mensonges à la télé
que de l’intox, des ‘t-sses, et des fonds que l’etat a détournés
il y a plus de coeur, il y a que de la haine dans nos mots
il y a plus d’heure, il y a que de la peine chez nos mômes, ils ont plus peur !
il y a plus rien qui tient la route, tout qui se barre en sucette
il y a des gamines de 14 ans qui traînent leurs mômes en poussette
il y a la musique qui se prost-tue, la télé qui vous entube
des pet-tes putes qui font des tubes et des gamines qui donnent des thunes
il y a des artistes comme moi qui vous respectent et qui travaillent
qui font des textes avec le coeur et qu’on mettra sur la paille
il y a ton cv, toi qui rêvais d’être pdg
t’es mal barré, t’es basané, mieux vaut être blanc au crâne rasé
il y a ces gars qui tiennent les murs, que la police défigure
on appelle ça une bavure, ils appellent ça une procédure
donc il y a cette haine dans mes vers et de la rébellion dans l´air
nous on conjugue plus les verbes, on fait des fautes et on t’emmerde
regarde ces étudiants ent-ssés dans les facs
qui rêvent de taf et que l’etat fera smicards au final
il y a plus d’issue, de toute façon y a plus de porte
soit t’es fort, soit t’es mort, soit tu dors, soit tu morfles !

[refrain]
viens, n’aie pas peur, viens goûter à la vie
viens goûter au déclin d’une jeunesse à l’abri
viens me dire en face que tout est cool, soit t’as des couilles, soit tu coules
donc moi je cours quand le monde s’écroule
viens, n’aie pas peur, viens goûter à la vie
viens goûter au déclin d’une jeunesse à l’abri
viens me dire en face que tout est cool, soit t’as des couilles, soit tu coules
donc moi je cours quand le monde s’écroule

[couplet 2]
ah ouais, au fait, mesdemoiselles, un peu de sérieux
c’est quoi ce délire ? depuis peu, j’arrête pas de voir des michtonneuses
honte à nous, honte aux femmes, honte à celles qui nous dégradent
parfois dans les coulisses d’un stade, ou au volant d’un cab’
donc y a que des mecs qui croient que les femmes ne sont pas cleans
on va pas s’en sortir si à 7 ans elles portent le string
on va plus rire quand nos gosses subiront le système
mais si tu m’aimes, dis-moi pourquoi t’as ken cette chienne !
on a grandi avec de l’amour, résumé :
positif ou négatif, hiv ou mst
y a plus rien de bon, quoi que l’on f-sse on prend des risques
moi j’ai choisi la chanson et depuis peu je vends des disques
mais y a trop de jeunes laissés pour compte après l’école
qui déjeunent à l’alcool et qui s’endorment à même le sol
y a plus de cabanes dans les arbres, y a que des camps et des armes
y a plus de pet-ts y a que des grands dans mon pet-t monde de banlieusarde (91 !)
pendant que les parents triment, nous on s’encanaille
car il faut bien profiter de la vie avant qu’on s’en aille
y a des nanas qui ont des couilles, qui dégomment quand tu les touches
c’est ça mon pote, fallait pas jouer de force avec sa bouche
y a trop de concepts, la nouvelle mode c’est d’être maigre
désolée, moi j’ai des formes, faut être fat pour être maître
non ? des gens ont dit que j’ai réussi car j’étais blanche
vas-y remballe tous tes blablas, j’ai réussi parce que je te mange !
pas de challenges, y a que des tentatives de hit
alors le rap s’allège, bientôt les femmes vont porter le slip
trop de ragots, les écoute pas quand ils disent que t’es une tain-p’, toi
t’inquiète, moi aussi y a que le train qui est pas p-ssé sur moi
y a trop de jaloux, trop de gens qui veulent ta perte
y a trop de tabous, trop de mères qui ne savent plus faire fille exemplaire
y a trop de choses qui m’énervent, mais que j’intériorise
moi je suis une future maman qui emmerde ni pute ni soumise
y a trop de femmes super, et plein d’hommes sur terre
mais aujourd’hui c’est speed day, car l’amour se perd
y a plus de lettres, plus de mots doux, y a que des sms
après ta partie de psp, viens on se retrouve par gps !
y a que des jeunes qui pètent les plombs, d’autres qui jettent l’éponge
certains s’injectent de l’héro’ pour être héros dans leurs songes
y a trop de mecs qui noient leur peine dans la tise
des femmes qui parlent suicide car elles ont trop de graisse dans les cuisses
y a plus que du sucre sans sucre et des gâteaux sans beurre
du café sans caféine et des cuisines sans odeurs
ca c’est chez nous mais c’est vous qui l’avez fait
si on est devenus fous, c’est juste une cause à effet
(t’étonne pas s’il y a des voitures qui crament !)

[outro]
oh monde merveilleux
y a que des jeunes qui pètent les plombs, d’autres qui jettent l’éponge…
tant d’échecs, tant de défaites
donc y a cette haine dans mes vers et de la rébellion dans l’air…
oh monde merveilleux
maintenant, on n’a plus le choix, on veut un grand chez-nous chez les autres
tant d’échecs, tant de défaites
qu’est-ce qu’on attend pour ne plus suivre les règles du jeu ?

- diams lyrics

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