piégé dans le sable rouge - cul-pointu lyrics
hervé martin * oh mon dieu, il commence à m’énerver
cul*pointu * j’étais soudain sur une plage de sable rouge
le soleil n’était pas celui que j’avais l’habitude de percevoir
au moment où je me rendis compte de la supercherie
mon corps s’enlisa de plus en plus profondément
dans ce sable nouveau
quand tout à coup
conscient de mon impuissance
je sentis une fraîcheur nouvelle caresser mes fesses
mes épaules
puis tout le verso
de la masse difforme que je représentais
j’avais beau tenter d’échapper à mon sort
l’agréable sensation de paix
faisait que mes muscles n’en faisaient qu’à leur tête
mais que faisais*je ici ?
moi
la créature du marais
n’avais rien pour prétendre le mérite
d’une telle harmonie paisible
qui suis*je ?
qu’est*ce que cela ?
de telles questions résonnaient dans mon crâne
par la force de ma volonté
comme pour contrer l’entourloupe
qui se montrait persuasive au jeu de la détente
soudain, j’entendis quelque chose
(awouééééan…)
des cordes vocales ne pouvaient pas produire un tel son
c’était terrifiant
agressif
puis ça recommença
(awouéan x10)
une sorte d’écho inversé rendait le son de plus en plus distinct
au fur et à mesure des répétitions
et je n’avais plus de doute
c’était lui
(oh ça va jouir
gémiss*m*nt)
l’écoute des gémiss*m*nts étouffés de son être
me fit penser que l’eau dans mon dos n’était que sueurs froides
mais où était*il ?
et qu’est*ce qu’il pouvait bien avoir en tête ?
une créature aussi…
spectaculaire
ne pouvait que se révéler imprévisible
allait*il m’attaquer ?
me malaxer ?
peut*être même se branler à la vue de mon corps nu
en cet unique moment
nous n’étions que proie et prédateur
étais*je fini ?
foutu ?
tant de crainte à la simple écoute de ses bruitages
ne présageait rien de sage
(rires)
et dans la violente agression lumineuse
des cieux
je perçus une silhouette qui se précisa
je reconnus d’emblée sa casquette emblématique
et ses mains maléfiques
mimaient les pressions que l’on exerce
sur une poitrine de femme
le tout accompagné
d’un rire des plus malsains
(rires)
j’ai peur
je viens de le réaliser à l’instant mais…
l’impuissance est sans doute ma plus grande ennemie
m’envoyait*on cette némésis pour me punir…
de mon nihilisme ?
mes lèvres fermées
comme si une tarentule voulait y pénétrer
j’avais le désir de l’insulter
le menacer
et le questionner
pourtant
je restais dans cette eau
devenue insupportable
thierry ledétraqué * awouéan t’as une grosse bite quand même !
cul*pointu * et là
il fit une chose mémorable
j’étais trempé d’eau et de sueur
de la sienne aussi
et il précipita sa main
vers son couvre*chef
ne laissant apparaître qu’une chevelure
semblable aux pics d’un hérisson
un à deux centimètres de cheveux totalement blancs
il me la tendit
comme si cette offrande terrifiante
n’était rien de plus que de la politesse
dans ce contexte
j’avais l’impression que ma transpiration était en pause
pas stoppée
mais prête à continuer
dès que l’horreur reprendrait
place
sa silhouette en contre*jour
ne laissait que les sourcils décrire les expressions de son visage
je pris une grande inspiration et
prêt à demander quelle fantasmagorie était tout cela
il me priva d’oxygène
avec l’artefact terrifiant qu’il me tendait précédemment
ma conscience se fit de plus en plus faible
tandis que les gouttes sur mon corps
se remirent à perler
je me réveillai
dans la forêt des gargamélites
en compagnie de ma fidèle batte
mes vêtements
et le regard ébahi
de l’ogre christophe
christophe chevanne * han han han han han !
n’importe quoi !
alors là !
n’importe quoi !
cul*pointu * je passai outre le jugement de ses pupilles
et partai
je ne risquais rien, je m’occupais de lui régulièrement
christophe chevanne * bisous mon cœur…
cul*pointu * les affiches à l’image de puanteur putride étaient sur bon nombre d’arbres
comme pour vérifier que la population prospérait
selon son idéologie divine
depuis des l*stres
les troupes des gargamélites avaient fui cet endroit par peur de se faire dévorer
en cherchant refuge
je trouvai quelqu’un
bien habillé
et tripotant des flacons
pourrait*il être..?
“qui êtes*vous ?” demandai*je
il se présenta à moi comme…
“le baron van metzergerstein”
des rumeurs couraient sur un puissant sorcier ayant réussi
dans l’alchimie
des potions de la vie
“est*ce vrai ce que l’on raconte à votre sujet ?” rétorquai*je
il répliqua “le temps viendra où tu devras agir dans l’incertitude, entouré de rebus des enfers
là, je serai à vos côtés.”
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