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16'30 contre la censure - cercle rouge lyrics

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[intro: eben (2 neg’)]
ouai j’voulais dire, bon écoute j’voulais dire:
cercle rouge de retour contre toutes les censure possibles, oui j’vais l’dire contre tous ces fils de …”biiip”
putain vous faites quoi ? c’est toi fabien ?
“mais non c’est pas moi c’est jeff”
“mais arrête c’est spirit”
ouai, ouai c’est tout, à chaque fois qu’y’a une censure, hein, c’est jamais personne
j’vais leur dire aussi qu’c’est des encu…”biiip”
ouai et pas n’prendre pour des c…”tuut” encore longtemps
eh vous l’faites exprès ou quoi ?”biiiiiip”
mais mer…”biiip” fais ch…”biiiip”…

[verse 1: sat l’artificier (fonky family)]
qui fait du censeur censé
contrôler nos dires, nos raps, nos pensées
[ n.i.k.] sur ce son, soeur, j’compte bien représenter
nos consors, en insensé
déverser les vérités que j’recense et dire tout c’que j’ressens
c’est ma vie ça ? alors m’les brise pas si t’as un ‘blème avec
ff de mars’ débarque et t’cloue l’bec, vite fait bien fait
comme des mecs cagoulés
rapper m’colle à la peau tel une sangsue
et ça se sent si j’prends une version cash, que j’pose dessus
a coup sûr, à ce jour, personne m’empêchera d’l’ouvrir
tant qu’de bon et pauvres gens continueront d’souffrir
estimez-vous heureux c’est juste des mots pour se faire entendre
jusqu’à c’qu’on descende ensemble,pour tout foutre à feu, à cendre !

[verse 2: don choa (fonky family)]
me traite pas d’jeunes à problèmes
juste d’calcineur de pollen
les accrocs aiment le bordel
nos propos l’sèment
mais l’été est là avant qu’on s’en mêle
heureus-m-nt, ici, on te torture pas pour ce que tu as dit
surtout si c’est qu’des pécadilles
là ça leur plait bien aux pds
j’suis pas sort-t de south central, ni d’nulle part
tu connais ma section, c’est du nique tout comme south park
ou l’historique
ff on cherche pas la merde, c’est juste le son qu’on trafique
au mic responsable de m-ssacres comme elf en afrique…

[verse 3: menzo (fonky family)]
faut que j’parle cash, qu’l’état sache, qu’aujourd’hui notre rap marche
on s’acharne à nos vies donc ça fâche les vaches
la rue notre repère, on a vu c’que vous avez fait à nos pères
travailler pour une misère c’est grave
on dérange mais dorénavant c’est trop tard
comme disent mes potes “on a not’ truc à faire”
j’choque les plus fort en grammaire
inst-tution française, ceux qui empochent nos francs
-ssis sur une chaise
après faudrait qu’on s’taise
nique la musique de france et la censure
qu’le pays s’r-ssure
cercle rouge – ff, une grosse bavure

[verse 4: vestat (basik)]
yo, il flippe le sas, boom et shoot
la censure p-sse mes textes à la loupe
bosse ton jeu boy scout
mission accomplie tant que plane le doute
il faut qu’ma science p-sse devant
mène devant
sème devant la rage
hé, mais sans laisser de bains d’sang
on s’obstine, faut qu’la rime contamine
chez l’homme en baggy et blue-jean
en france on s’exprime, parler devient un crime
le rap est dangereux : verbe, argot illicite
c’est dans l’regard de ses mômes, que la vérité est inscrite
je suis sur la liste de la censure, ils savent que vos oreilles sont séduites
nique la censure, il faut que la vérité soit dite
honnêtement, c’est plus de rime pour plus de crimes, maintenant
que la rime est bonne et fine, je connais la bonne combine en ce-fran

[verse 5: sinistre (malédiction du nord)]
de qui sont, ces balles qui sifflent sur nos têtes ?
ces préfets qui décrètent, arrêtent des lois façon ch-sse ouverte
parce que j’sème ma graine dans leur jardin secret
pousse comme le cannabis dans leur paradis parce que j’créé
la rime qui gêne, la rime qui chatouille
les consciences, mes douilles
par tes patrouilles, ta douce france part en couille
là où ça pense ça dérange
là où ça rappe ça démange
la vie se mélange à l’art et le mien est l’écho des coups qu’on s’mange
on boycotte ma prod’, empêche ma plume de taffer
pour s’installer, l’autocratie p-sse par l’autodafé
on brûle : les disques indésirables, les films indésirables
le genre d’ouvrage qui inspirent les inquiétudes comme le sourire du diable
j’te promets nous on s’fera plus en-lec’
on dira c’qu’on a à dire et désormais ça va cogner sec
il est temps que le underground ouvre sa gueule
la réalité au mic, j’la donne pour ceux qui veulent
pour ceux qui tisent la bonne rime fraîche des mc’s
qui toastent avec intelligence et savent c’qu’il disent
de l’ombre je suis sort-t, désormais t’es avert-t
face aux grands d’ce monde, la vérité sort de la bouche des p’t-ts

[verse 5: eben (2 neg’)]
j’aurais pu quer-bra, vivre de quage-bra
puis finir enchaîné comme kounta
me réveiller et dire qu’ma vie coûte à
une erreur de jeunesse mais c’est pas l’cas
j’ai choisit, de faire du peur-a hardcore sans faire de sentiments
car dans la rue pas d’charabia, avec l’etat c’est la carotte qu’on s’prend
alors la censure, rien à foutre: dénonce, shoote dans l’tas
enfonce l’etat, resserre l’étau, pr-nonce la vendetta
le malaise faut l’décrire et puis tant pis si ça empire
la merde en france c’est pas nous qui l’avons créée, alors pourquoi s’mentir
l’etat “nique sa …” même si sa mère j’la connais pas
j’serais certainement pas l’dernier à l’avoir violée dans un d’mes peu-ras
crois-moi, j’ai la haine aucun vaccin ne pourra me calmer
et sache que l’poids d’mes mots ça équivaut à 50 000 tures-voi cramées
rap corsé, langue française pour multicolore
jeunesse blessée, remplie de blessures, déçue par le tricolore
c’est plus : on censure eben, qu’eben sait plus ses peu-ra
j’veux pas surfer entre les problèmes, j’veux carrément foncer dans l’tas

[pont]
– eh spirit stoppe la musique, stoppe la musique spirit
stoppe ça, stoppe ça
eben: attends tu crois vraiment là qu’j’ai été hardcore ? qu’j’ai représenté le texte au maximum, là ?
– tu vois, j’crois qu’t’aurais pus rentrer un peu plus dans l’fond du sujet, tu vois un peu plus bien dedans
– plus hardcore encore ?
– ouais, ouais, encore, vraiment tu vois

[reprise: eben (2 neg’)]
rappelle-toi fabius : sang-contaminé… aucune censure !
le pen : les camps d’concentration, un détail… aucune censure !
quand pour chirac il y a des mauvaises odeurs… aucune censure !
quand les keufs flinguent des jeunes dans l’commissariat : aucune censure !
l’histoire des sans-papiers, homme politiques : aucune censure !
qu’les chômeurs s’font per-ta par les crs : aucune censure !
quand ces mêmes crs foncent-dé une église : aucune censure, aucune censure, aucune censure…

[verse 6: abou (micro-organism)]
on la reçoit comme jean-marie en martinique
gauche-droite, moi j’opte pour l’activisme
micro-organism : bou-a stoppe
tout pacifisme, thèse m-ssive
9-8 j’reprends mes droits en 16 mesures
extrémiste, subversif, bref contre l’etat
polémiquer, j’ai plus l’temps : faut qu’tu saches ça ;
quand la voix n’suffit plus à s’faire entendre faut des actes, moi
dans ma chambre j’produis des bombes artis-n-les
donc range tes textes et fais d’même, c’est facile d’ailleurs j’ai àl
sous les yeux d’quoi faire craquer ta cité
sauter des têtes sitôt qu’j’aurais ajouté le clou du spectacle à ce plan d’maître
faire participer l’etat à mon trip, mon but:
faire en sorte qu’il mette le couvercle sur ma cocotte-minute
que vite la pression monte, compte-à-rebours enclenché
c’est d’ors et… déjà trop tard pour désamorcer
d’un premier ou second degré ?
maintenant à toi de voir
mais sache que nombreux s’ront brûlés quand la vérité éclatera

[verse 7: diesel (kdd)]
y’a trop d’enjeux, les jeunes qui prennent le mic sont trop dangereux
l’etat me censure quand je veux cracher des vérités, vieux
ils ont trop d’choses à cacher, moi j’ai trop d’choses à dire
j’peux pas laisser faire un etat qui veut interdire
toute forme d’expression de not’ part
quelque part, je comprends: ça leur ferait peur de voir des lascars qui ont raison
et pour ceux qui ont pour vision de nous foutre en prison
sachez que sur le micro on est plus d’un million
j’effraie les pince-cul en cravate, bureaucrate
qui pensent que nous n’aurons jamais la parole du pas d’nos banlieues
un “nique la police” a autant d’impact que les balles d’un gun
et si j’dis “nique la police”, c’est “nique la police” dans la tête de 300 000 jeunes
tous unis par les mêmes propos le temps d’un morceau
mobilisés pour l’éveil des esprits bluffés par l’info
info filtrée, réseaux politiques, l’etat balise
si tous les groupes s’alliaient et se mettaient en cellule de crise…

[verse 8: dadoo (kdd)]
j’accouche mes textes dans la douleur: ils veulent que je me taise…
trop d’mecs qui bougent contre le stylo : ils veulent que je me taise…
j’deale des mots pas d’la came che-lou : ils veulent que je me taise…
que je me taise ? là le silence a l’odeur de la baise
contrôles de condés hagards : hein !
tu veux que je dise quoi : hein !
que je reste cool, à l’aise dans mes cortez : hein !
que je dise rien !
finir plaqué au sol comme un comorien
que l’affaire s’t-sse comme une li-sse
que le français moyen ne voie rien
moi on me dicte pas tout
mon nique tout, c’est du nique tout
mes 400 coups sont mes 4351 coups
t’as le droit de dire ce qui est dit, d’écrire ce qui est écrit
pour eux le rap c’est comme toubib: prends ce qu’on t’as prescrit
on te pique tout ; l’etat un picsou, qui s’arrête pas à tes sous
et qui te brûle, sans dessus-dessous
double-delta, cercle-rouge, cette fois-ci on brûle tout
on rase tout : black ppda alias dadoo

[verse 9: h2o (kdd)]
et dire que je me plaignait en cours quand mon prof voulait pas que j’ouvre ma bouche
et dire que je me plaignait en cours quand on disait que mes textes étaient louches
le rap, le seul moyen d’expression pour h2o
j’ai lâché toutes mes tripes pour ce putain d’soit-disant fléau
et maintenant on ose me dire que ma zique est une musique à part
son à part de p’t-ts délinquants finissant dans un rempart
tout l’monde sait qu’le rap dérange mais que veux-tu c’est comme ça
on nous prends pas encore au sérieux mais t’inquiètes ça viendra
pour l’instant je prie dur que ma zique monte et nique tout
au nom du kappa double delta, h2o rappe un point c’est tout

[verse 10: akhenaton]
un jour tu susurre un track-show
quelques journaux t’chient d’ssus
mais l’vent tourne et plus tard un gars te tire d’ssus
à quoi ça rime deux rimes seules ?
sonne autant devine, j’bombe le torse
même si sur mes textes le ciel tombe
j’brandirai tout c’qui a fait notre amitié, sako
l’etat m’fait peur comme l’état des miens m’fait pitié, pain-co
et qu’mon son sur les murs et les mots servent :
qu’on m’censure mes mots d’serf
tu aurait vu d’là, ma faim d’sans mesure

[verse 11: sako (chien de paille)]
si le vieux l’changent, pas les vies
les mêmes p’t-tes gens dans les faces
pleines d’plis sur les mêmes pigeons
une plaie d’culture nous nargue
notre art : l’unique chance de vendetta
comme les énarques qui niquent, narguent, font l’amérique state
dans les mairies qu’ces gars briguent
mon rap irrite parce qu’il se mêle d’ce qui gêne
et puis d’quoi on s’mêle si on s’mêle pas d’ce qui gêne
ils ont fait d’nous “sako et venzechill”
ça compte et ???

[verse 12: akhenaton]
leur dire qu’on était des gosses bien ? ils en ont rien à foutre !
comme ils en ont rien à foutre, qu’on ait rien d’bien à foutre
comme on s’accoutre ça choque leur mœurs
mais qui sait des pervers pleins d’foutre
par ces vers qu’ils aillent tous se faire foutre
nous somme les maures sur le drapeau sarde
bâillon sur le paupières, le drapeau s’targue
et nos vies sentent le graillon, à ce stade à quoi bon ?
y’a quoi d’bon si on s’la ferme ?
si on s’lâche ferme, on s’lâche plus, j’veille avec un schl-ss’ ferme

[verse 13: sako]
le silence implicite, complicité
la ch-sse est ouverte, schl-ss’ à tout va
les penseurs : leur camp s’serre
les dents des censeurs, serre leur poings
ils veulent nous tuer parce que le mot les tue
rentrer ces voix dans nos gorges
qu’tout soit clair comme l’eau d’roche
j’crierai sur les toits qu’ici pour qu’les bouches s’ferment
on corrompt les cœurs, mes coups seront de courts textes
l’écho des cris d’mon âme
l’décor décrit n’est pas fictif même si dès qu’on l’décrit
qu’pléth0r- des kleenex des cœurs écrits pour qu’il renaisse enfin

[verse 14: yazid]
al belek quand le arbi s’y met
aucun simulacre. la censure: m-ssacrer l’homme à abattre
ainsi que, tous ceux qui ont le parler-haut trop vrai
les mecs trop près du réel qui n’romancent pas les faits
ceux qui n’renoncent pas, les vrais
qui côtoient l’injustice de près
ceux pour qui la misère n’a pas d’secret
mais créent des textes qui éveillent les consciences
dès lors, ça créé l’trouble dans l’cerveau du schmidt gueulard
alors dis-leur qu’l’heure est venue pour nous d’l’ouvrir
de tout dire, la censure : qu’il aillent tous mourir
ils m’font surtout rire quand ils parlent d’nous censurer
nous on crie, juste haut et fort ce que l’élite nous fait endurer
joue les curés quand il s’agit de nous, ça
quand madonna montre son cul, là, ils applaudissent tous debout
le pouls à 140, ils rêvent d’y mettre leur carotte
encore une bande de crâneuses qui joue les propres

[verse 15: mystik]
tu ne tariras pas mon activité
main mis de côté
n’-ssagira pas ma verve critique
mystik, d’une autre école, d’un autre bahut
que du chahut
je n’fais qu’chanter les peines et les espoirs, les sœurs, les frères qu’y’a eu
en scred, mon esprit est libre, vibre
on veut m’faire fermer ma bouche car j’touche leur fibre ;
comment écrire quand les interdits tombent plus vite
que les caractères d’un télé-script
quand nos films, nos textes, nos pensées me tètent, irritent
finis les bruits silencieux, même sse-lai, seul et scellés en solo
debout dans les roues j’ai l’bon essieu
je suis d’ceux qui au micro niquent le décor
le transistor, au micro sonore, empêche ces messieurs de mi-dor
à chaque attaque j’brûle vos droits d’véto
lève l’étendard de révolte comme l’étau
mon blaze me trahit
j’avance à tâtons avec le cercle le plus haït

[verse 16: prodige namor]
on a des comptes à régler au pays d’la liberté des censeurs
c’est sincère ma section va saigner même si l’on s’en sort
les infos durent toujours une demi-heure à la télé
déclarent des contre-vérités
au j.t. l’agité fait vent d’etat
les médias méditent sur « que fait la police » et l’boycotte
quitte à cacher la réalité du monde et t’offrent un bon colt
j’mène mon enquête sur ma quête et pas d’pitié pour les estampes
pour certains c’est l’festin
la mort en empestant le teston des plus démunis
c’est à la pauvreté qu’j’fais référence
ils voudraient qu’j’la ferme alors qu’à peine commence ma conférence
j’parle et j’dis c’que j’ai à dire forcé qu’ça f-sse grincer les dents
la prise de position c’est chaud selon la couleur d’l’épiderme
beaucoup aimerait m’entendre chanter “il court, il court, le furet”
les moralistes de la france profonde de monsieur l’curé
j’balance ma purée, j’évolue dans un style épuré
en featuring avec le cercle rouge on détruira nos adversaires

[verse 17: endo (basik)]
ils veulent me scotcher la bouche
ils se touchent
mes speechs mettent de l’ordre, mes textes mordent
je gêne et sème la discorde
ma horde crie révolte, ce mot d’ordre
mon rap résorbe le désordre
merde la censure nous absorbent…
j’suis anti-flic et f.n
nique leur mouvement de haine
les jeunes se plaignent, on baigne dans l’injustice
nos stylos saignent
j’lève mon majeur, j’fais couler d’l’encre
ils veulent clouer mon bec ces cancres
j’défonce la porte pour que la vérité entre;
dans ma triste époque, j’défends la cause de mes tristes potes
censure ou pas peu importe, j’place mes idées fortes;
le flic faf’ n’est pas une légende, il faut qu’on s’défende
les gens qui commandent veulent couper mes jambes et couper ma langue;
l’etat nous berne, le mot “nique” devient mon terme
j’dis c’que j’aime, le soin c’est c’que j’aime
pas moyen qu’j’me prosterne
j’reste fort, j’marche encore, parle encore, gueule encore
tant qu’y’a désaccord, j’rappe encore, j’rappe encore

[verse 18: niro (2 neg’)]
la france veut m’bâillonner, me faire taire, m’empêcher d’parler
ceux qui la gouverne savent que de ma bouche peut venir le danger
j’pense trop, je gêne trop, la france censure mes propos
à coup d’procès, coups d’matraque et d’bombes lacrymo
on s’organise, papy
la france flippe, papy
le mouvement d’m-sse fait peur, la pression monte, papy
bien, on amplifie les cris d’rage d’une jeunesse
promesse, les voitures brûlent de strasbourg jusqu’aux tess’ de l’est
c’est feu et cendres
ici, tout l’monde veut s’faire entendre
la foule se mobilise, les casques de crs vont s’fendre
j’lutte pour mes convictions, céder sur seule solution:
contre-censure, pression, féroce niro en mission

[verse 19: ménélik]
ménélik, mnlk world-disney, 24 carats
souviens-toi c’est l’gars qui fait la te-fê même quand ça va pas;
j’veux une musique plurielle, loin des envieux :
que penser des gens qui pensent que le hip hop est à eux
si la censure est l’action de faire taire les autres
très bien pourquoi faire le ménage ailleurs faisons le notre
bon ben, le premier qui sur mon texte posera une rature, se sera censure
ça coule de source tellement c’en est sûr
ai-je le droit d’dire que je n’aime pas qu’tu t’appelles nique ta mère ?
si tu m’fais taire c’est sûr qu’il y aura d’la censure dans l’air
quand s###### préfère jouer les groupes signés sur major
est-ce de la censure, hein ? dis-moi si j’ai tort
arrête la langue de bois, maintenant il faut m’dire de quoi il s’agit
mes gars s’agitent, mes beaux discours n’les arrêtent pas
trop d’négro qui croient posséder la science infuse
trop d’d.a. kiffent signer le beurre à profuz’
trop d’média qui à force de sucer, la bouche s’usent
trop d’major qui prennent la tendance comme une muse
j’ai du succès, c’est vrai, je sais, mais si j’tombe personne me loupe
saloperie de censure, faut savoir cracher dans la soupe
pamphlet numéro 1
ménélik

[verse 20: l’âme du razwar]
je pense c’que j’dis, donc j’dis c’que j’pense
impossible de me stopper dans mon élan, première sentence
rytmo, pour abolir la censure
j’table sur les mots, finis les blessures
de carrière et d’égaux
y’a pas d’effets sans causes, une cause commune
tous pour la même cause, on cause jusqu’à l’over-dose
y’a comme une odeur, une pression sur la liberté d’expression
ils veulent refuser au public nos prestations
moi j’veux d’l’action dans mes textes de rap pour des lyrics
toxiques, explosifs, corrosifs, on changera pas les armes : nos lexiques
hé, ils veulent nous voir les nerfs à vif
à bout d’nerfs, ils veulent nous voir vénèr
à bout d’souffle, ils veulent… et merde, mais qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?
elle plait pas aux bâillonneurs haut-placés
message sous forme de baillonnette pour les déplacés
placer bientôt, l’âme du razwar pour briser l’étau

l’ame du razwar bannit l’véto
piqûre de tranquillisant comme au véto
on m’censure de quoi s’lever tôt
on m’susurre que j’ai pas d’bol, con
ils sont sûrs qu’ils veulent me trôle-con
s’-ssurent qu’mon co f-sse pas trop l’con
trop j’parle, quitte à être peu
des lyrics blindés, phrases subliminales
ben quoi ? t’as l’air surpris minable !
quand on veut poucave des scoops
tout-l’temps on s’téléscope
les ondes, les antennes s’coupe
délie ta langue ou j’ ripe tels les scouts
puis écoute : bien dire fait rire, bien faire fait taire
c’est l’foutoir, l’âme du razwar fouteurs de merde
a bon entendeur demi mot
y m’reste trop d’costars à tailler, les mettre à nu comme dans streap-tease, demi moore

[verse 21: insomniak]
l’insomniak au mic’ s’place, s’pose
fais-moi grâce, j’cause, j’explose le csa
puis mes sujets j’expose
une grande cause: impossible d’tenir ma langue de m’taire
les baillons, les œillères nous servent de batailles en hiver
l’air de rien je signale: éclaboussures, blessures
l’insmoniak, l’afflux d’fissures, méfie-toi d’la morsure
du scorpion, qui retombe sur ses pattes
qui pète le score et l’pion t’met en échec et mat
leur vocal blesse, le total stress
ce sont des pestes, aussi tordues qu’la lettre s
les conflits confirment ma face aride
j’suis l’ardent défenseur aux arguments torrides
[t’aurais dû l’savoir]: 6-6-6 fois 3 font 1-9-9-8
course poursuite du fils durant les trois 8
de chez white et spirit, la vérité s’ébruite
les mcs restent les furets par qui p-ssent les fuites…

[verse 22: driver]
caméra, média sur mes pas
textes surveillés à la loupe de haut en bas
de fond en comble, les mots des rappeurs sont guettés
boycottés, les bâtons dans les rues j’les bouffe pour mieux les cracher
vomir c’que j’ai envie d’dire, ma direction
érection ou injection de rimes ma protection
la ligne de conduite, fil conducteur
noyau, vif du sujet, c’est là qu’j’vais
et si on m’roule je roule dessus, obligé:
driver c’est mon nom, quand j’veux cracher, j’crache;
la censure va s’noyer dans mon molard, qu’elle le sache
tu peux pas m’empêcher de dire c’que j’ai à dire
ma langue est libre et pour toi c’est ce qu’il y a de pire

[verse 23: soldafada]
laissez-moi -ssurer
y’a pas d’blanc sûr et on est censuré
l’information circulera quand même sans censurer certains
faut se taire, bah, nique sa race, j’fais mon job c’est des
news fraîches que les sf pêchent aux quatre coins du globe
bdb oogy car on acte dans la même bataille
la censure fait qu’on a toujours pas d’maille
se serait con qu’j’travaille donc de t’façon, garçon
on s’en bat les couilles, mon crew prépare son combat
et les gros tron-pa mordront à l’hameçon

constamment les médias médisent sur le mouvement
« une mode à coups de vent » mais ça fait déjà 10 ans
10 ans qu’on peut s’y exprimer, soi-disant
[on censure un film, un concert et toi tu dors, c’est pas l’moment]
c’est pas nouveau donc on chie dedans
et prie pour voir un jour le csa les pieds devant
j’dis c’que j’vis, j’vis c’que j’vois
m’censurer pourquoi ? soldafada, black bazooka, rap renégat

opposé à tout quota en france
le rap en télésurveillance
donc ta bienveillance, yeah, on p-sse outre
autorité, juges, censeurs, rien à foutre
[rien à foutre, t’entends ?]

donc, c’est parti, j’te mets tout sur étalage comme un pakistanais
papy j’connais, les victoires de la musique ce sera j’sais pas qui c’t’année
pas d’pistonné
nakk, nakk veut pas qu’on l’bâillonne
d’ac’, d’ac’ chaque claque de nous en fait du rap tout-terrain 4×4
ils niquent ma musique, ça m’amuse, les muselières
sont pour nos gueules, j’suis ému ils ont même lu molière
soldafada, tu m’diras, ils sont débiles ceux-là:
pour eux j’suis plus proche de mamadou l’zoulou que d’émile zola
avec white et spirit, une version adéquate et j’t’irrite
quoi t’es stérile ? t’accouche pas, mon micro de 500 watts est terrible
prendre les armes ben… j’sais pas. on hésite
ils ont mis des chaînes à mes ancêtres, faut pas qu’il mettent des chaînes à ma musique
et on verra, qui fait l’con, qui paiera
ça on l’saura, quand la majeure partie des majors participera

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