soupée russe - bpm lyrics
[mothas & black sam]
yo, j’me réveille, c’est pas la belle vie
gueule de bois, j’mets mes chaussures vite fait
putain j’l’avais averti de pas être en r-t-rd, la russie, c’est pas l’essonne
mais il fait pas d’effort, le stress rend barge. ici tout le monde à l’air speed
j’attends, bagage dans la main droite
j’le vois cavalant de loin tout ça pour un blanc d’un soir ?
il a le visage blême et j’suis pas dans ma p’t-te -ssiette
j’lui tape la bise et part jeter ma cigarette
j’ai de sales idées et sens que ma vie défile
pendant que l’hôtesse mime ce qui peut nous arriver de pire
le vol se p-sse bien même si je tremble à l’atterrissage
je gratte des rimes, le repas n’était pas terrible
on nous accueille sur un ton louche. disons/
qu’on ne s’était pas méfié quand on a gagné ce concours bidon
suite avec vue sur le kremlin dans un hôtel
a l’accueil, un gros mec mesquin nous observe
se lève nous indiquer la chambre
nous file les clefs à croire que personne ici n’est charmant
et y’a qu’à voir la mine des p-ssants
on s’équipe et file à la recherche d’une bonne adresse
on sort à peine qu’on voit ce bar stylé dans une rue symétrique
on arrive au bar : le moscou last night
de grosses poufs rodent tout autour d’la salle
les gars semblent tous crispés vite
l’impression d’être la tâche d’encre sur la page blanche. ça tise des litres
j’entends le rire des filles débiles avec des types à l’air louche
black sam finit la ‘teille pendant que je tise ma bière rouge
j’zig-zag jusqu’au bar égaré, demande un verre d’eau
et tombe nez-à-nez avec une dame au regard émeraude
perso’, j’ose pas causer mais elle m’sourit
et voilà qu’j’drague une bombe locale en onomatopée
j’la fais rire. c’est clair qu’elle va m’suivre dans ma suite
mais sens la mouise et j’atterris quand j’vois tous ces gens agressifs
j’mate mon gars qui drague quand il part se servir
quand trois gars s’amènent : barre de fer et ‘teilles vides
têtes d’-ss-ssins, l’un d’eux vocifèrent que la sale catin
près du bar lui appartient, y’a pas de gros mystères
je saute dans l’tas, esquive la barre du type
matraque, fusille son zen et sa façade fulmine
des malabars en furie débarquent, m’attrapent
tendu, j’sens une fine lame
comprends qu’le gars veut m’punir car j’parle à sa dame
j’attrape sa gabardine, l’envoie par-dessus l’bar, l’artiste/
s’mange une sale patate quand j’vois au loin mothas qu’arrive
j’suis dans l’coltard, mais il faut que là, j’sois dispo’
un connard m’agrippe, j’envoie un gauche-droite de klitschko
le gus s’effondre et fait tomber des objets
j’suis défoncé mais j’observe le truc à ses pompes : un revolver
là pris de panique, j’vois un pétard par-terre
j’le saisi au pied d’un type étalé comme un vieux débris
braque la foule, l’armoire à glace, attends qu’les bâtards s’nachavent
et rejoins black sam à la porte pour mieux m’éclipser
c’est la pagaille, l’anarchie, la foule s’éparpille
j’voulais pas venir dans s’traquenard, on s’arrache avant qu’les poulets rappliquent
dehors, le froid nous glace les os mais on nous pourch-sse c’est chaud
j’arrête un chauffard, j’prends sa gova : “bombarde mothas ! plombe ça !”
la route est bien mystique, elle prend des couleurs d’arc-en-ciel
j’vois des girafes qui sprintent et m’parlent avec un accent belge
“prends la rue la bas putain !” grandes traces sur l’asphalte
défile vite ! t’as vu la dedans ? ça pue le salace
j’entends qu’ça mitraille au colt fils
ça vide, ça bouge, les gens s’changent en tyrannosaures et toute la rue m’attaque
accroche-toi frérot ! tire sur tout c’qui bouge !
j’me crois dans l’jeu dans lequel un meurtre rapport v’là les lovs
j’vois la voiture qui s’arrache avec la force d’la batmobile
c’est pas possible, on est sur d’l’eau poursuivit par des canots gris !
toutes les bombes se larguent, j’crois qu’mon pote se transforme !
“j’ai la dalle ! j’mangerais bien du blond ce soir !!”
voilà qu’il m’agrippe le cou !
“j’ai bouffé ta rotule ! troué ta peau dure !”
putain j’panique de fou !!
(hahahahaahahahaha !!
– oh. oh ! oh !! oh réveille-toi là putain !)
[outro – mothas]
j’sens des coups sur mon épaule, mon pote me parle
j’ai les yeux qui s’ouvrent tout en sueur sur mon siège, me lève et sors de là
mec, tu gueules, t’as réveillé tout l’monde !
j’le regarde l’air hébété tout con. les p-ssagers m’fixent j’ai l’air attardé, j’file
j’sors de l’appareil suivi par une fratrie d’adultes
j’m’active, calcule plus rien pendant que des gouttes d’eau m’salissent la nuque
je retrouve mes esprits, mon poto m’parle
pendant qu’on monte dans l’autocar qui rejoint la capitale russe
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