du disque dur au disque d'or - bigflo & oli lyrics
[intro – oli]
ils peuvent plus faire semblant fréro
la cour des grands
du disque dur au disque d’or gros
du disque dur au disque d’or gros
biggy, dis-leur !
[couplet 1 – bigflo]
mon pote j’préfère avoir les poches, que le cerveau troué
si t’avais des couilles t’aurais pas besoin de le prouver
hier soir encore un râteau, c’est pas la première fois
parisienne enlève ton chapeau, y’a pas d’soleil chez toi *haha*
j’suis disque d’or. “quoi ? t’es disque d’or ?!”
ce soir j’ouvre le champomy on fait la fête à gryffondor
y’a quelqu’un ? allo ! personne ? c’est balo
j’crois que leur carrière dans l’rap est bien trop vite tombée à *ploc*
je reçois des leçons d’rap par des mecs qui parlent de mon flow de mes textes horribles
mais j’oublie pas que ces pauvres gars, il y a pas si longtemps, dansaient sur de la tecktonik
*on est pas dans la même catégorie* ils veulent imiter les techniques de l’équipe
*tu le sais j’arrive comme un terroriste* mais j’ai mis des rimes, je mets pas des dynamites
et la jeunesse s’endort elle a plus grand chose à dire ouais
beaucoup de mes potes roulent des joints avec leur avenir
et ils fument, et ils fument, toute la journée
et elle dure, et elle dure, ma putain d’tournée
et les types me disent “biggy t’as changé depuis
que tu fais du chiffre, du fric, du bizz, les filles te fliquent, t’idéalisent”
elle s’imaginent que je vis sur une île au milieu de bikinis
de teens et de milfs et de milliers de biff’
c’est pas fini, ici c’est la frime qui prime, c’est triste
les p’tits se vident l’esprit, ils tisent, ils dealent du shit
pour dilapider leurs centimes dans leur style
ensuite, il speedent, ils visent la vie de vizir et les limousines
je sais c’est dur, mon ami
ils ont des certitudes, nous, un avis
ils ont des grosses putes, nous, une famille
ils ont des gros muscles, nous, du charisme
scellez pas trop la victoire, un jour j’pourrais perdre
j’préfère des enfants à mes concerts, que des bourrés d’merde
j’ai un problème de croissance, je sais pas pourquoi
en ce moment, mon compte en banque grandit plus vite que moi, c’est saoulant
a quoi on sert, ils nous prennent pour des serpillières
je garde les pieds sur terre, la tête dans l’interstellaire
j’ai écouté mon père, qui m’a dit : “fils persévère”
mon fric va à ma mère, pas dans une mercedes
j’suis tellement maigre, on dirait que j’suis malade
j’suis naze avec les femmes, quand je les drague elles me baladent
j’ai une face dégueul-sse, crois-moi c’est pas marrant
j’suis disque d’or, mais j’dors encore chez mes parents
j’ai une p’tite tête, pas d’biceps, de grosses caisses, ouais franchement c’est la honte
j’suis un squelette, une tapette, j’peux rien soulever à la fonte
j’suis une merde, à côté de ces mecs qui pèsent des tonnes
heureusement que je rap comme personne
[couplet 2 – oli]
(j’crois que j’vais avoir des problèmes avec celui-là, flo)
j’étais seul dans ma chambre, j’avais des rêves, qui m’allaient trop grand
j’le voyais dans les yeux des gens mais au fond, c’était pas méchant
tu sais pourquoi j’prends mes distances ?
parce que j’suis fier d’être disque d’or à 19 mais j’rêvais d’l’avoir à 18 ans
on m’dit pense à autre chose, mais j’ai qu’ça dans la vie et j’taffe
car y’a p’t’être un futur mc meilleur que moi dans la ville
tous me dégoûtent, après le rap, j’vais faire une grande pause
aider les gens, donner du temps, et de l’argent pour tant de causes
en attendant je froisse et j’écrase tout être humain qui gratte
de la plus grande star mondiale, au vieux crevard d’un open mic
les mc, vous êtes où ? j’vous clash mais personne répond
les bandits, vous êtes sourds ? tirez j’ai une cible sur le front
moi j’arrête pas le combat, surmonter les obstacles, et les temps p-ssés
c’est mon blase sur l’étendard, donc surtout ne pense pas que tu peux me remplacer
tu vas signer un contrat, croire que c’est bon là et dans les bras de ta mère tu vas t’enlacer
au final tu ne vends pas, tu perds tes contacts et toutes tes dettes vont s’ent-sser
j’entends déjà leurs voix amères : “tu critiques encore les rappeurs ?”
ouais, parce qu’ils racontent encore d’la merde
j’veux pas la même vie qu’ma mère ou mon père
donc je me bouge pour qu’un jour mon fils dise le contraire
et ils me regardent sur scène, ils veulent être tous potes
j’ai réalisé tout mes rêves, va falloir que j’en trouve d’autres
faire un morceau sans bigflo ? pas possible
ma mère en a marre de m’entendre à la radio ! moi aussi
je n’suis qu’un des sosies de oli, aidez moi
ils nous forcent à faire des folies, 17 dates en 1 mois
lui il bronze sur une île en floride, j’suis exploité c’est horrible
à moins qu’j’sois le vrai à faire tout ça, mais dans ce cas c’est historique
à l’époque on m’fermait les portes, j’rêvais du disque d’or, j’attendais que quelqu’un m’téléphone
on m’avait dit “t’es mort” pourtant l’alb-m est dans les stores, maintenant le score les étonne
le soutien était rare dans le milieu, on a fait notre bonhomme de chemin comme des fantômes
mais le public était là et on a fait les bénévoles depuis le départ on lâche pas, paraît que c’t’année c’est la bonne
j’ai vu des mc perdre leur voix, ils paniquent, trop d’peur
j’me présente plus, mais les gens m’connaissent, j’ai l’impression d’être harry potter
j’emmerde leurs barrières
quel mc de 19 ans sur terre, peut prétendre fêter ses 10 ans de carrière ?
si tu veux m’stopper, accroche-toi, t’es prévenu
le disque d’or c’est comme le bac, j’ai taffé 2 mois et j’l’ai eu
j’suis le meilleur rappeur français, ça fait chier que j’m’en rende compte
comme une meuf hyper jolie qui l’sait et qui t’prend pour un con
avoir du flow c’est simple, suffit de prendre le mic et d’articuler
là j’t’imagine devant ton miroir en train d’dire “comment il fait c’t’enculé ?!”
les salles sont complètes, le disque se vend bien
flash-back quand ma prof m’avait dit : “tu seras jamais musicien”
leurs remarques, leurs croches-pattes j’m’en rappelle
et sur scène à chaque fin d’concert, j’pense à elles
sans la musique j’suis pas bavard, en dehors d’la scène j’ai pas d’bravoure
le rap j’suis arrivé par hasard, j’y suis resté par amour
j’te jure, y’a qu’des enflures, qui savent, pas c’qu’on endure
donc j’ai serré la ceinture, en fixant la pendule
le business, un tas de gamins vendus le froc, descendu
depuis p’tit j’compte sur les doigts d’la main ceux qui un jour, m’l’ont tendue
moi j’rappe pour ceux qui vont en cours, pas pour ceux qui les sèchent
j’écris pour ceux qui donnent de l’amour, pas pour les creux qui le prêchent
j’suis en studio pour ceux qui rêvent, ceux qui doutent, ceux qui souffrent
au fond du gouffre, ceux qui s’taisent pas pour les ploucs qui s’l’ouvrent
on s’bouge, ceux qui ont les boules gloussent ils ont tous le blues à toulouse
choup, un petit coup de pouce, seul dans la brousse, à mes trousses une bande de ouf me coursent, soufflent, cous’
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