que dire - bazoo lyrics
je marche avec les miens, combien te diront la même chose ?
on braque la recette et on va s’acheter des belles shoes
vilaines poses devant l’objectif, bon qu’à faire l’chaud
le crâne chauve à trente piges, mentalité crenshaw
f-ck la normalité, l’b-ssinage
nos mères s’apprécient pour de vrai, c’est pas des formalités d’voisinage
après chaque dollar, depuis l’époque des sapes ges-lar
on est pas qu’un tas d’gueulards, le but c’est qu’on s’échappe de là
mes c-ssures sont réparées, jamais sans mes gars sûrs
personne peut nous séparer, j’te l’-ssure, laisse-les parler
tard sur le parvis, préfère les potes aux femelles
une meuf c’est comme la peu-do, quand elle est bonne, elle part vite
viens tester nos équipes, tu vas comprendre ta douleur
des blacks, des blancs, des beurs, tu vas en voir de toutes les couleurs
la rue a son ovation, ça br-sse de toutes les façons
ça vi-ser même les maçons, quand y a des rénovations
pas d’leçon de piano, apprends la tenue à d’autres
venus au monde, mais le monde n’est pas venu à nous
toute l’avenue à dos, car on gueule tard la nuit
ça finit dans une flaque pour un regard ou un “tu parles à qui”
les p’t-ts féroces ont tony montana comme seule référence
nos différences, la princ-p-le cause de nos différents
et quand les grands tombent, aucune parade, ils percutent
que c’est trop tard, qu’ils évoluent dans un paradis perdu
ce monde est moche, malgré la beauté des femmes
les rappeurs sont des mecs bien, seulement à côté des fans
génération pas prévue par les grands penseurs, cousin
bienvenue dans la tour de babel sans ascenseur, cousin
dis-moi c’qu’on ferait pas, dans l’espoir de rendre nos pères fiers
tout quitter, dire à nos mères de ranger les serpillières
j’essuie les jets d’pierre, demain s’ra meilleur qu’hier
pas croyant, si tu m’braques, laisse-moi faire ma première prière
paris c’est pas joyeux, même avec autant d’g-ys
le savoir est une arme, car y en a besoin en temps d’guerre
on connait bien les bars coquins, les bordels
pas le droit d’ler-par, le plus commun des mortels
des couples dans les squées-mo, des couples dans les s-x-shops
aucun lardu sur terre ne mériterait autre chose qu’un headshot
ici ça charbonne, même entre midi et deux
les p’t-ts du seize râlent, ici on a pitié d’eux
donne du respect, j’ai pas dit d’lécher
si ton destin est bancal, t’as sûrement croisé le nôtre
panorama : les caves aménagées, le froid des menottes
les daronnes en foulard et leurs caddies légers
ras l’bol du dépôt, prisonniers
enfermés pendant qu’le système couvre les pires
alcool et bédo sont liés :
le briquet allume les cigarettes, il ouvre les bières
tu veux rentrer dans la légende, l’effort est un physio
des programmes télé pour mieux exhorter ma vision
tous les ménages en bavent, on perd de vue des proches
entre les morts, les traîtres et ceux qui déménagent en pav’
casquette gucci, nike tn, ensemble -rs-nal
séduits par le mal, on mord, car on avait pas d’bn
a défaut du suicide, ça pense à l’homicide
quatre cents pompes par jour, musculation à domicile
on esquive pas l’ballon, tout c’qu’on touche devient d’l’or
donc on veut toucher nos couilles, mais on a pas l’bras long
immortelle méfiance vis-à-vis des ministres
diabolisés par les porcs et les reportages de féministes
nulle part on est à notre place
on graille du nutella qui porte un autre blaze
même avec le temps, c’est dur de s’-ssagir
on agit sans réfléchir, c’est toujours mieux que d’réfléchir sans agir
bordel jusqu’au crépuscule, c’est le calme qui nous stresse
ça crie même sur facebook, tah les majuscules
ici l’amour a disparu, les voyous vivent la nuit
contradictoires, nique la france mais vive paris
les tubes immédiats, ça rapporte
quand les médias divisent, chacun voit midi à sa porte
bloqué car la réussite comme l’échec sont des pièges à loup
les années révèlent tout, les vrais soces et les vrais jaloux
a la base, on a la foi, déjà minots
bien avant que la cité adopte la loi des casinos
porter la croix, porter le poids, porter la voix des marginaux
les branchés s’en battent les couilles, ils pensent aux droits des animaux
ça fait d’la musique pour faire état d’la misère sans beretta
convertir l’art en pesetas, c’est mieux qu’taffer à l’usine
les toubabs et les peaux marrons, tous les plus gros malabars
se sentent innocents à la barre et coupables d’vant les darons
des poèmes sales pour les prolos en sapes croco
qui vendent le pain arabe plus cher parce que les bobos aiment ça
que des feumeus nues, les enfants partent purs et reviennent gynécos
les revenus sont inégaux, donc ils deviennent illégaux
ça tire, même les doyens s’planquent, on vi-ser nos boloss
la gov’ c’est plus un moyen d’flambe qu’un moyen d’locomotion
jamais à cours de vannes, ici le temps p-sse
et rien ne change à part nos expressions, nos sapes et nos tours de bras
mauvais élèves, on sait qu’on les énerve
monsieur l’agent j’ai rien à dire, le joint a collé mes lèvres
loin d’la eiffel tower, mentalité capitaliste
c’est plus “fight the power”, non c’est “take the power”
tour à tour, on a vu psychologues et commissaires baisser les bras
des pédales blesser les braves, des scélérats baiser des trav’s
ça manque de loisirs, ça joue la star devant les halls
nos lascars reviennent de taule, soit convertis, soit deux fois pire
on fait du son, ça poursuit la gloire, ça pète en lulle-cé
si ça part en descente, n’emmène pas tes potes qui sont en sursis
moral harponné, bons qu’à charbonner
on a moins vu la tour eiffel que les j-ponais
on pénave comme des an-ienc’, mais on a tous commencé novices
la vie on y tient qu’à moitié, on fume car c’est nocif
les avocats et l’dentifrice nous servent à masquer nos vices
et dans tout ça, qu’est-ce qu’on va dire à nos fils ?
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