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cube - bazoo lyrics

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[couplet 1 – georgio]
dés 15 ans, tu t’perds entre whisky, l’ivresse et un peu d’amourette
on monte sur des coups, et on s’prend pour des criminels
y’a des fois, j’ai besoin de me retrouver seul devant un lit
j’me dis qu’c’est un privilège quand tu t’éclates en boite, moi la nuit, j’hiberne
j’suis un poisson rouge dans un monde de piranhas
j’ai fait les pires arnaques entre l’foyer, les pipes à crack
avec mon père, j’ai vécu dans un squat, le basketball, c’était ma vie
j’étais tétu dans l’imp-sse, j’m’entraînais toute la nuit
niveau scolaire, j’abandonne vite, j’ai pas la force de papa
qui s’est jamais perdu dans un bar
les vices de la rue, quand ça tise, t’as vu qu’c’est plus la même
chez nous le p-ssé pue la merde, j’ai trouvé mes vertus dans un square
t’as qu’à lire les textes dans mon nokia
dans c’monde, on est seuls, si j’t’ai pas trahi, c’est qu’j’en n’ai pas eu l’occas’
plus j’grandis, moins mon répertoire augmente
on fait pas l’chômage, les fiches de paye s’font rare
comme un mec de tess sur l’dos d’un cheval
elle est bien loin l’époque sport et collège
ça fait un bout d’temps qu’y’a plus d’blancs pour réussir, c’est drogues & monnaie
la rue, la rue, les p’t-ts t’en parlent. moi j’suis pas fier d’être sous dix ans d’âge
en bas d’un timent-bâ, j’abuse, t’as vu ?
mais j’en ai marre de voir ma mère me nourrir
j’aimerai lui parler d’voyages, de rêves, de souvenirs
et mes espoirs sont morts tels malcolm x
vu qu’j’suis en train d’devenir un homme dans un quartier où l’soir les shlags vomissent
vu mes conneries, pas d’paradis gros
il faut qu’on s’alcoolise : rajoute du rhum dans l’caraïbos
mes parents s’aiment plus, qu’est-ce que j’m’en fous qu’carla parle à nico’
suffit qu’on parle d’amour pour qu’j’devienne mal poli
regarde mes dents d’devant, y’a pas qu’mes air max qui ont mangé l’bitume
on peut percer, c’est pas demain qu’on va changer d’vie d’rue
oui j’ai pleuré des centaines de larmes, mais j’garde mes grands airs de scar-la
même quand un keuf de la trentaine me baffe

[couplet 2 – bazoo]
tchek ! pet-t frère a investi les terrains de beuh
il marche à peine et veut des requins à 160 eu’
plus besoin des médias, c’est les acteurs qui enterrent le rap
réussir, c’est transformer un pet-t caillou en perle rare
négligé malgré ma fine plume
du mal à sortir du bloc un peu comme les mecs du film cube
il faut qu’je braque ma banque, les menottes moites
j’suis censé avoir un compte courant, pourtant il boite
y’a des gros spliffs, du tropico, moi c’est ciroc à la pêche
j’verse une goutte sur l’asphalte à tous ceux qui manquent à l’appel
c’est l’heure de la cuite paranoïaque
j’ai coffré pas mal de liquide, normal que j’ai peur de la fuite
prétention, puis détention, puis rédemption :
les trois étapes d’un ghetto youth qu’à pas poussé dans l’son
le temps p-sse branché sur des plavons, c’est fini grominet
là où l’eau coule plus par le plafond que par le robinet
de balavoine, j’ai pas la voix. souvent dénigré
parce que je suis à la fois tou-bab et fils d’immigré
les effets d’modes sont éphémères, tu rentres et puis tu r’ssors
même les magiciens ne connaissent pas leur futur sort
cousin, le vice des rappeurs me contamine
les seuls qui sont hétéros-xuels sont des pointeurs de gamines
ton reuf t’envoie au charbon, pas les couilles d’engager ses fesses
langage grossier, toujours mieux que le langage sms
la dureté ne me gène pas
le trash métal, ensuite les beats lourd, si c’est pas violent j’aime pas
la plupart vivent esclave, leur pubis les tiennent
y’a que les tampax qui subissent les règles
et ça fait 1 pour mes vrais gars, ceux qui mentent pas quand ça jure
2 pour les meufs qui s’reconnaissent pas dans mes injures
la faucheuse veut mon code pin
j’écris mieux dans la douleur, y’a que mon stylo qui a bonne mine

[outro – bazoo & georgio] x2
comment grandir de façon zen entre parloirs et plans ?
comment ramener du papier de couleur dans une vie en noir et blanc ?
la rue répond pas à tes questions et t’endors avec le sh-t
nous, on s’balade dans les transports avec le smic

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