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une fois qu'il fera nuit - al (matière première) lyrics

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[couplet 1]
il m’arrive, quand l’inspiration ne vient plus
la nuit, de prendre la caisse et de rouler en écoutant des instrus
à cette heure où au loin, les attroupements ressemblent à des garres-ba
seuls ceux qui savent se perdre ne s’égarent pas
les heures du crépuscule ont mauvaise réputation
au nom de nos délires nocturnes, je dois demander réparation
les bandes, les âmes seules, parcellisent les alentours
on dit bonsoir à des inconnus qu’on ne saluerait pas le jour
certains s’élèvent quand d’autres sombrent, mystère de la pénombre
royaume des ombres, quand il n’y a plus que toi-même pour te répondre
on devient prompt à se confier, le feu de nos vies a besoin d’un pompier
l’homme regarde à l’intérieur de lui-même quand il ne voit pas où sa route le mène
quand les bras des ténèbres t’enlacent, alors le bien-être fait un retour en grâce
en communion avec des centaines ou comblé par une présence
sur une piste de danse ou posé, apaisé par le silence

[refrain]
tu veux savoir ce que je pense d’un son
laisse-moi d’abord l’écouter une fois qu’il fera nuit
tu veux savoir ce que je pense de quelqu’un
laisse-moi marcher avec lui une fois qu’il fera nuit
tu veux savoir comment je me sens
attends, demande-moi ça plutôt une fois qu’il fera nuit
tu veux savoir à quoi je pense
je crois que j’y verrai plus clair une fois qu’il fera nuit
une fois qu’il fera nuit

[couplet 2]
quand la fatigue de la vie envahit nos veines
il ne faut pas mentir, nos yeux sont des musées où s’exhibent nos peines
c’est la fin d’une course, le début d’une cavale
même pour ceux qui ont une canne, la lumière diminue et c’est le carnaval
les appels de l’alcool résonnent fort
quand le soleil ne nous éclaire plus, les gens aiment croire que le seigneur dort
c’est l’heure du diable, le temps des incurables, les capables, les coupables
les fables de la folie, les tables des v.i.p
magiques sont ces instants où la lumière épouse le noir
vu d’en haut, tu pourrais confondre blankok et lloret del mar
tout le monde n’a pas le sens du sacré
à certaines heures je n’vais pas décrocher quand tu vas m’appeler
je serai pris dans ma nuit comme dans un abri, quand le temps ralent-t
à travers le tunnel qui mène d’un jour à un autre, parmi des milliards d’autres
sans qu’il n’ait rien à mettre en cause, lorsque quelque chose en toi se mettra en pause
ça relève de la métamorphose

[refrain]

[couplet 3]
attention, quand on arrive dans une autre dimension
proche des rêves et des hallucinations, où le réel prend les traits de la fiction
l’esprit ne demande plus la permission
le long des néons qui éclairent les chemins de la perdition
je voue ce culte à l’obscurité comme un vampire
c’est ma sécurité, ma cité, ma sérénité, mon empire
je parle d’emprise, quand les douze coups de minuit sonnent
l’esprit brise des barreaux d’acier et s’enfuit là où il n’y a plus personne
à travers les coulisses du monde, les arrière-cours de nos vies
sur des camions-bennes, des frères du tiers-monde viennent nettoyer nos villes
des daronnes d’acier se lèvent avant l’aube pour se rendre à l’usine
les night-clubs vomissent leurs derniers déchets alcoolisés
c’est la mi-temps, le temps de l’envoûtement, mélange des genres pour un autre moment
et les esprits changent d’accoutrements
on se dit que la nuit ne peut apporter rien de bien
si c’était vrai, le christ serait venu au monde un matin

[refrain]

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